Prenant prétexte des assises en cours concernant la réforme du Code du travail, le ministère de l’Intérieur a interdit, ce 4 février dans la soirée, les manifestations préconisées par Dynamique unitaire, plateforme syndicale essentielle du pays. Celle-ci entendait battre le pavé ce 5 février non pour le Code du travail mais pour contester les mesures du plan d’austérité. Ci-après, l’intégralité du communiqué lu à la télévision par le directeur des opérations des Forces de police nationale.
Le vendredi 31 janvier 2020, la Confédération Syndicale Dynamique Unitaire a saisi les services du Ministère de l’Intérieur à l’effet d’organiser des marches simultanées le 5 février 2020 de 8h à 16h dans les communes de Libreville, Owendo et Akanda.
Alors que le Gouvernement de la République s’est déjà engagé dans les négociations avec les centrales syndicales dans l’optique de trouver des solutions aux problèmes posés par les travailleurs, toute autre action parallèle à cette initiative s’avère de facto inopportune, surtout lorsque le dessein poursuivi vise manifestement à troubler l’ordre public.
Pour rappel, le Ministre de l’Intérieur avait autorisé, après saisine de Dynamique Unitaire, la tenue d’une réunion publique le mercredi 8 janvier 2020. Les Forces de Police Nationale avaient été instruites pour encadrer et sécuriser cette manifestation publique.
Or, à l’observation, les manifestations projetées le 5 février 2020 ainsi que les appels lancés à l’endroit des populations par Dynamique Unitaire, démontrent que les organisateurs s’éloignent de l’action syndicale.
En conséquence, le Ministre de l’Intérieur, garant de l’ordre public et de la sécurité des personnes et des biens, ne saurait autoriser la tenue de ces manifestations. Toute entrave à cette mesure d’interdiction exposera leurs auteurs à la rigueur de la loi.