C’est à l’occasion de la présentation, la semaine dernière, de la troisième édition du Gabon Wood Show prévue du 25 au 27 juin prochain, que le ministre des Forêts, de la Mer et de l’Environnement, Lee White, a indiqué que le gouvernement entend augmenter de 500 % le chiffre d’affaires de la filière bois d’ici à 2025 et créer, par la même, 50 000 emplois supplémentaires dans la filière.
En 2020, l’industrie forestière devrait générer près d’1 milliard d’euros (656 milliards de FCFA), contre 700 millions d’euros (459,2 milliards de FCFA) l’année précédente, soit une forte augmentation d’un tiers environ, a expliqué le ministre White. Un objectif atteignable, selon lui, à condition de poursuivre et accélérer la stratégie de transformation locale du bois de façon durable.
Pour rappel, le bois gabonais est certifié à 100 %. Le gouvernement a promis de créer les conditions pour veiller à ce que les produits à base du bois gabonais soient légaux, durables et respectueux de l’environnement afin que le pays continue d’accéder aux marchés internationaux.
Le bois est l’un des secteurs les plus prioritaires dans la stratégie de diversification économique menée par le Gabon. Entre 2009, année où l’interdiction d’exporter des grumes de façon brute a été décrétée, et 2018, le nombre d’usines de transformation du bois au Gabon est passé de 80 à 155 selon les dernières statistiques du ministère de la Forêt.
Multiplier par six le nombre de création d’emplois dans la filière bois en cinq ans
Mieux, en dix ans, le pays est passé d’exportateur de grumes bruts à importateur d’essences précieuses en provenance d’Asie pour les transformer sur place. C’est en 2010 en effet que le président Ali Bongo a décrété l’interdiction de l’exportation des grumes bruts. Ceux-ci doivent désormais subir plusieurs transformations localement avant de pouvoir être envoyés à l’étranger.
Représentant 60 % du PIB (hors hydrocarbures), le secteur forestier est l’un des piliers historiques de l’économie du Gabon, un pays recouvert à près de 80 % par la forêt. Il est aujourd’hui le deuxième pourvoyeur d’emplois avec 10 000 postes, derrière la fonction publique. L’objectif du gouvernement est donc de sextupler ce chiffre en cinq ans.