Le premier président de la Cour des comptes du Gabon, Gilbert Ngoulakia, également président de l’Organisation africaine des institutions supérieures de contrôle des finances publiques (Afrosai), vient d’être plébiscité au comité directeur de l’Organisation internationale des institutions supérieures de contrôle des finances publiques (Intosai), pour représenter l’Afrique.
Le 1er président de la Cour des comptes, Gilbert Ngoulakia, et la délégation gabonaise qui l’accompagnait aux assises du 21e congrès de l’organisation internationale des Institutions supérieures de contrôles (Intosai), tenu à Beijing du 21 au 26 octobre dernier, ont regagné Libreville avec une reconnaissance et par des moindres : l’élection du Gabon comme représentant du continent africain, au comité directeur de cette entité mondiale d’affiliation des cours d’audit gouvernementale pour les 3 prochaines années.
Au cours de cette rencontre de Beijing qui, selon les participants, «est le plus grand à avoir jamais été organisé», avec la participation de 700 spécialistes dont des dirigeants d’offices d’audit de plusieurs pays, d’importantes questions ont été abordées. Entre autres, le contrôle des finances publiques et la gouvernance nationale, le rôle des institutions supérieures de contrôle et la préservation de la viabilité à long terme des finances publiques.
Au-delà des réflexions menées tout au long de ce congrès, des résolutions devant permettre à cette organisation, vieille de soixante ans, de réaliser ses objectifs et de devenir un modèle à travers des programmes de qualité fondés sur les normes professionnelles et les idéaux les plus élevés, ont été prises. Au titre de ces décisions, il est question de faire de la mise en place d’une bonne gouvernance sur le plan, mondial, un objectif partagé. Y figurent également la promotion, par les Institutions supérieures de contrôles (ISC) ; d’une bonne gouvernance nationale et l’implication des ISC dans la préservation de la viabilité des politiques financières des États sur le long terme.
Constitué de 18 membres, le comité directeur se réunit une fois par an pour assurer la direction et la continuité entre les congrès. Il lui incombe en autres, de prendre pendant la période qui sépare les congrès, les mesures nécessaires à la réalisation des objectifs de l’Intosai et en particulier d’accomplir les missions qui lui sont confiées par le congrès ; de vérifier si les institutions supérieures de contrôle des finances publiques désirant faire partie de cette organisation réunissent les qualifications nécessaires à cet effet et de prononcer leur admission. Mais également d’adopter le projet de budget triennal, y compris toute recommandation d’ajustement des cotisations des membres, et de le présenter au congrès ; d’adopter les budgets annuels également en prenant en compte la réalisation du plan stratégique de l’Intosai; de vérifier et d’approuver le rapport annuel du secrétariat général et de le présenter accompagné de ses propres commentaires au congrès pour son approbation.
Créée en 1953, l’Intosai est une organisation autonome, indépendante et apolitique bénéficiant d’un statut spécial auprès du Conseil économique et social des Nations unies (souvent désigné par son sigle anglais ECOSOC, soit Economic and Social Council). Elle compte actuellement 191 membres à part entière et quatre membres associés. Son congrès est organisé tous les trois ans.