Le Conseil exécutif du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) a marqué son étonnement sur la nouvelle approche de la politique développement de la filière aurifère. Celle-ci serait désormais définie à la présidence de la République, en lieu et place du ministère des mines, compétent et mieux outillé en la matière.
Le coordinateur général des Affaires présidentielles, Noureddin Bongo, envisage de faire réaliser une étude sur le développement de l’industrie aurifère, ainsi qu’une cartographie géologique complète de l’ensemble du territoire national avant avril 2020.
Ce projet a suscité de l’étonnement au sein du Conseil exécutif du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) qui se méfie de l’agenda caché de ce vaste projet qui échappe au contrôle du ministère en charge des Mines.
Selon le porte-parole du Conseil exécutif du RPM, Alain Michel Mombo, l’organe présidé par Alexandre Barro Chambrier, a pris connaissance du contenu de la correspondance adressée en date du 27 décembre 2019 par le coordonnateur général des Affaires présidentielles au directeur général de la Société équatoriale des mines, lui demandant de procéder à une étude sur le développement de l’industrie de l’or au Gabon en s’inspirant des modèles de réussite du Ghana et du Mali.
Le RPM réaffirme que la définition de la politique de développement de la filière aurifère relève des prérogatives du ministère de l’Industrie et des Mines et non de la présidence de la République. En attendant les résultats éventuels de cette étude, le Conseil exécutif du RPM a indiqué que «les Gabonais veulent connaître, les quantités produites, la cartographie de l’exploitation de l’or, les entreprises opérant dans ce secteur, la part de l’or dans le Produit intérieur brut, en somme plus de transparence dans un secteur caractérisé par une très grande opacité».