La 2e édition du hackathon national atteint ses objectifs à 88%, avec la sensibilisation de 9 000 personnes dans les villes de Port-Gentil, Moanda et Franceville ayant accueilli ce concours en novembre et en décembre de l’an dernier. C’est ce qu’estime le projet eGabon qui en est l’organisateur pour le compte du ministère de la Communication.
Organisé en novembre et en décembre 2019 sous le thème «Le numérique au service du bien-être des populations», le deuxième hackathon national a tenu ses promesses. Le projet eGabon qui en est l’organisateur pour le compte du ministère de la Communication, avec l’appui financier de la Banque mondiale, se dit satisfait. La compétition qui a été accueillie à Port-Gentil, Moanda et à Franceville «a atteint ses objectifs», ont affirmé les organisateurs lors de l’atelier de restitution du 16 janvier dernier à Libreville.
Le projet eGabon estime en effet un taux de satisfaction générale à 88%, notamment grâce au fait que la compétition, et surtout la promotion qui en a été faite, a permis de sensibiliser 9 000 personnes au total, alors que l’objectif initial était de 300 personnes. 512 personnes se sont inscrites en ligne ; 211 personnes ont participé aux formations et 206 personnes ont participé à la compétition proprement dite.
Pour le projet eGabon, le hackathon national 2019 a donc connu «un taux de participation plus que satisfaisant, estimé à 140% pour 60% femmes», grâce aux ateliers de formation organisés dans chacune des villes ayant accueilli la compétition.
Des lauréats «pertinents»
Tout comme Jean Berclemence Tati, le directeur de cabinet du ministre de la Communication, qui n’avait pas caché sa satisfaction de voir l’ambition du président de la République se matérialiser en matière d’économie numérique, le projet eGabon s’est lui aussi satisfait de la qualité des solutions proposées par les participants. Aussi, 9 projets ont-ils été jugés «pertinents», conformément aux attentes de la compétition.
Il s’agit notamment des trois premiers : Eyes Protect (une solution de protection de la rétine via une application de reconnaissance faciale permettant d’adapter la luminosité d’un écran d’ordinateur aux yeux de l’utilisateur) ; Synergy-Care (une application mobile qui permet la gestion du don de sang en géolocalisant les potentiels donneurs) et Astreat (une application qui a pour vocation de rappeler à son utilisateur de prendre ses médicaments en temps voulu. Cette application est équipée d’une assistance vocale en langue vernaculaire).
La suite ?
À la suite de la 2e édition du hackathon national ayant permis aux équipes lauréates de bénéficier d’enveloppes de 10 millions de FCFA (1er prix), 5 millions (2e prix) et 3,5 millions (3e prix), les organisateurs promettent de suivre les 9 bénéficiaires. Il s’agira notamment de leur offrir des «formations basées sur la pratique à 80%».
Les membres des équipes lauréats bénéficieront également de 6 à 12 mois d’incubation. «Les projets vont suivre une phase d’accompagnement au sein d’incubateurs numériques locaux, éventuellement à la Société d’incubation numérique du Gabon (SING). Durant cette phase il s’agira de quitter la phase de prototypage pour aller vers une phase de lancement de l’application sur le marché national», précise-t-on du côté de eGabon.
Les ambitions
Organisé depuis deux ans par le gouvernement gabonais, «le hackathon national a pour objectif principal d’identifier et de mettre en valeur les talents gabonais qui maîtrisent la technologie, de sélectionner les meilleurs projets pour un accompagnement au sein d’incubateurs TIC et, enfin d’animer et de dynamiser l’écosystème numérique locale».
À terme, espère eGabon, cette compétition nationale «permettra de valoriser des opportunités de l’environnement numérique et de jauger la pertinence de la mise en place d’incubateurs et d’espaces de coworking dans les trois provinces sélectionnées pour faire émerger des jeunes entreprises innovantes».