Après les syndicats, le ministre du Travail a poursuivi le 31 janvier ses séances de travail en prélude à la plénière du 3 février sur le Code du travail. Elle a reçu le patronat qui estime que la consultation lancée par le gouvernement est une aubaine.
La plénière gouvernement-syndicats-employeurs sur le Code du travail se tiendra le lundi 3 février. Pour préparer cette rencontre, le ministre du Travail, Madeleine Berre, a rencontré tour à tour, les travailleurs le 29 janvier et les employeurs le 31 janvier. «Elle nous a rappelé que les parties prenantes seront libres de déterminer la méthodologie de travail et elle a également rappelé qu’il s’agit d’une consultation. Il ne s’agit pas d’une négociation», a déclaré le représentant des employeurs, Hamidou Okaba, secrétaire générale de Confédération patronale gabonaise (CPG). «La consultation est différente de la négociation», a-t-il insisté.
Selon lui, le Gabon étant un régime démocratique, le gouvernement a le monopole de la décision. Mais, en tant que démocrate, a-t-il expliqué, ce gouvernement peut consulter les parties prenantes. «C’est ce que madame le ministre fait. Elle a consulté les travailleurs et elle a consulté les employeurs», a estimé le représentant du patronat considérant que l’exercice du lundi 3 février est simple.
«Donc lundi pendant la plénière, nous allons examiner les changements préconisés dans le projet de Code du travail par rapport à l’ancien, le Code du travail en vigueur. Et après la présentation de ces changements préconisés, nous allons également jeter un coup d’œil sur le draft de projet du Code du travail. C’est à partir de ce moment que chaque partie devra faire à nouveau des suggestions au gouvernement qui à la fin, seul décidera», a-t-il dit.
Hamidou Okaba pense que le patronat et les syndicats doivent saisir l’opportunité qui leur est offerte pour faire des propositions au cours des débats que le gouvernement, a-t-il souligné, souhaite apaisés et constructifs. Si les employés accusent les employeurs d’avoir taillé le nouveau Code du travail à leur mesure et que d’aucuns imaginent les débats plutôt houleux, le patronat soutient qu’«il ne s’agit pas d’un match employés contre employeurs». Après avoir rencontré séparément syndicats et patronat, le ministre du Travail devrait avant la plénière du 3 février, rencontrer les deux parties ensemble, pour les derniers réglages.