Dynamique unitaire a décidé de prendre la rue le 5 février 2020 pour exiger l’annulation de toutes les mesures qui participent à la précarisation des travailleurs et des ménages gabonais.
La plateforme syndicale avait donné un mois au gouvernement pour faire sauter toutes les mesures d’austérité prises dans le cadre du plan d’austérité. Aucune ligne n’a bougé sur ce front au 31 janvier 2020.
Face à ce qu’elle qualifie d’indifférence du gouvernement, au regard de la précarisation sociale aiguë et sans précédente, elle invite l’ensemble du corps social gabonais le 5 février à un grand rassemblement pour le bien-être des travailleurs et des ménages.
Ces derniers sont invités à rallier les points de rassemblement les plus proches, à savoir : le rond-point de la Démocratie, le rond-point de Nzeng-Ayong, la Place de l’Indépendance en face du commissariat central, le ministère de la Fonction publique, Rio, Saint-Michel de Nkembo, le carrefour SNI Owendo et le rond-point de la Bodega à Akanda.
«Les malheurs des ménages proviennent de l’exécutif politique qui lui vole son argent, son pouvoir d’achat, son droit au travail, son droit au progrès. Comme si cela ne suffisait pas, un autre malheur s’y est ajouté ses derniers jours avec une grande férocité : il s’agit des enlèvements récurrents d’enfants à des fins rituelles. Privés d’un pouvoir d’achat décent, désormais les ménages sont également menacés d’être privés de leurs enfants, sinon ils en sont déjà privés», a déploré le président de la Dynamique unitaire, Jean Remy Yama.
Les membres de la plateforme appellent tous les citoyens qui veulent sauver l’avenir socioéconomique et institutionnel du Gabon à les rejoindre dans leur action de protestation pour barrer la route cette grave injustice grandissante contre le peuple par le maintien des mesures d’austérité. Une «injustice qu’on veut cyniquement dissiper par une opération fantoche dénommée Opération Scorpion», affirment-ils.
Pour Dynamique unitaire, «le temps n’est plus à se demander ce que le pays peut faire pour moi ? Il y a des tournants de l’histoire où il faut plutôt se demander ce que je dois faire pour sauver mon pays, pour sauver l’avenir de mes enfants, pour rétablir le droit au progrès pour tous ?», a déclaré Jean Remy Yama.