Le préfet du département du Ntem, dans la province du Woleu-Ntem (Nord), Jean Claude Maloulah, a réuni jeudi écoulé à Bitam, les opérateurs économiques, les responsables locaux de la douane et des forces de l’ordre et de sécurité, ainsi que d’autres administrations concernées, afin de désamorcer un mouvement d’humeur en gestation, contre la surtaxation des produits et la multiplicité des postes de contrôle.
L’augmentation des taxes et la multiplication des postes de contrôle de la zone des trois frontières, dans le nord du Gabon, jusqu’à la capitale Libreville, a failli déclencher un mouvement d’humeur des opérateurs économiques, notamment des commerçants qui ont menacé d’arrêter les activités.
Saisies de la situation, les autorités provinciales, représentées par le préfet du Ntem, Jean Claude Maloulah, a convié à une réunion, tous les acteurs concernés par ce problème. Il s’agit du directeur régional des douanes, du commandant de la légion nord de la Gendarmerie nationale, du commissaire de police du Ntem et d’autres administrations incriminées, dans le but de trouver d’ores et déjà, une solution à ce mouvement en gestation.
«J’ai été saisi de ce problème depuis la semaine dernière. D’où, j’ai réuni ce jour l’ensemble des services concernés par les récriminations des opérateurs économiques. Il a été question pour moi d’écouter les deux parties. Ce que nous allons faire c’est de mettre en place une commission de réflexion mixte pour que nous nous réunissons à nouveau, afin de leur communiquer ce qui a été décidé par rapport à leurs revendications», a déclaré le préfet du Ntem.
Exaspérée, la représentante des commerçantes des vivres frais, dame Aicha, pense pour sa part, que la situation ne peut perdurer.
«Nous ne pouvons plus nous taire, le transport est parti de 600.000 de taxe à 1.300.000 FCFA. Nous payons même des taxes que nous ne recevons pas des reçus, telle que la taxe d’ouverture de dossier. D’Eboro à Viafe, nous avons 26 postes de contrôle. L’augmentation des postes freinent notre activité. La taxe extra légale, on la paye même si nous traversons avant 15 heures et elle varie selon la marchandise. La mairie et le Conseil départemental nous taxent parfois 5000, 10.000 ou 15.000FCFA. Les commerçants de Bitam ne se retrouvent plus face à la surtaxation des produits», a-t-elle martelé.
Les négociations sont donc ouvertes entre les autorités et les services incriminés que sont la douane, l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (Agasa), la mairie de Bitam, le Conseil départemental du Ntem et les forces de défense et de sécurité.