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Violences du 24 janvier au Gabon : Déjà 89 personnes déférées au parquet, 18 inculpées et 5 placées sous mandat de dépôt
Publié le jeudi 30 janvier 2020  |  LaLibreville.com
André
© Autre presse par DR
André Patrick Roponat, procureur de la République près le Tribunal de première instance
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C’est ce qu’a indiqué le procureur de la République de Libreville, André Patrick Roponat, dressant ce mardi 28 janvier un bilan provisoire des interpellations qui ont lieu suite aux violences vendredi dernier à Libreville qui ont coûté la vie à deux innocents, fait de nombreux blessés et causés d’importants dégâts matériels.

Au Gabon, l’enquête ouverte suite aux violences commises le 24 janvier dernier dans la capitale progresse à grand pas.

Sur les 89 personnes, 66 ont été mises hors de cause, 18 ont fait l’objet d’une procédure de mise en instance pour poursuite des enquêtes, 5 ont été placées sous mandat de dépôt en attendant leur comparution devant le tribunal correctionnel dans le cadre d’une procédure de fragrant délit vendredi 31 janvier prochain.

Les faits reprochés à ces personnes sont particulièrement graves : participation à un attroupement armé ayant troublé l’ordre public, diffusion de nouvelles fausses ayant troublé l’ordre public et outrage à agent dans l’exercice de leurs fonctions.

Parmi les inculpés qui seront jugés ce vendredi, Nka Mengara Luziang, élève de la classe de Terminale A 1 C au Lycée Jean Hilaire Aubame Eyeghe de Nzeng Ayong, est soupçonné d’avoir été l’un des leaders d’un attroupement. Le lycéen aurait bravé les policiers du commissariat de Nzeng Ayong où se serait réfugié un homme accusé à tort d’avoir kidnappé un élève du lycée Jean Hilaire Aubame Eyeghe.

Mais aussi Emmanuelle Kipré Lepoye (27 ans) et sa sœur Oyono Léonie (17 ans) accusées de fausse propagation de kidnapping sur les réseaux sociaux. Les jeunes femmes sont poursuivies pour avoir diffusé une fausse vidéo alertant le public le kidnapping de leur enfant. Interpellées, elles sont rapidement passées aux aveux.

Ce lundi, la police nationale a lancé un avis de recherche visant dix personnes suspectées d’avoir participé activement aux violences la semaine dernière.

Pour rappel, vendredi 24 janvier dernier, suite à la diffusion de rumeurs sur une prétendue vague d’enlèvements d’enfants à Libreville, dans plusieurs quartiers populaires de la capitale, les habitants ont dressé des barricades, brûlé des voitures et lynché à morts deux innocents, accusés à tort d’être des kidnappeurs d’enfants.

Dimanche, dans un message martial sur les réseaux sociaux, le président Ali Bongo Ondimba a promis que la justice sera d’une sévérité « exemplaire » à l’endroit des coupables.
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