Libreville, Le président de la Commission nationale pour la protection des données à caractère personnel dénonce les multiples dysfonctionnements qui ont cours sur la toile du fait de la volonté de certains internautes.
De concert avec le reste du monde, le Gabon a célébré mardi la 14e Journée mondiale de la protection des données personnelles. Organisé dans un contexte marqué par la propagation des rumeurs et fausses informations par les internautes, cet événement a servi de prétexte à la Commission nationale pour la protection des données à caractère personnel (CNPDCP) de dénoncer les nombreuses dérives sur les réseaux sociaux.
Les derniers événements malheureux ayant entraîné la disparition de deux honnêtes citoyens soupçonnés à tort d’être des ravisseurs d’enfants en disent d’ailleurs long sur le sujet. Placée sur le thème de l’«Education au numérique : les jeunes face aux réseaux sociaux», cette journée a permis d’inviter les uns et les autres à plus de responsabilité en vue d’un usage plus utile de ces outils modernes de communication.
Pour les dirigeants de la CNPDCP, une mobilisation de tous les organes en charge du contrôle des systèmes d’informations s’impose. «Nous assistons à des dérives. Il revient donc à la commission, gendarme, dans le cadre de la protection des données à caractère personnel dans notre pays de mener, non seulement des missions de sensibilisation pour apporter à ces jeunes la bonne information, leur expliquer que le réseau internet qui est un réseau vaste sans limite est un fourre-tout où toute expression est admise, mais il vous revient de faire extrêmement attention», plaide Joel Dominique Ledaga, président de ladite commission.
Pour le gouvernement, la place des réseaux sociaux n’est plus à démontrer lorsqu’ils sont utilisés pour la bonne cause. «Les réseaux sociaux doivent servir à un usage plus noble, qu’il s’agisse de l’éducation, de la culture, de contacts humains positifs, que ce que nous avons vécu au Gabon ces derniers jours», a indiqué Denise Mekan’me, ministre d’Etat, ministre des Relations avec les institutions.
Créée en 2011, la Commission nationale pour la protection des données à caractère personnel a pour mission de lutter contre les atteintes à l’identité humaine, aux droits de l’homme, à la vie privée et aux libertés individuelles ou publiques, susceptibles d’être engendrées par la collecte, le traitement, la transmission, le stockage et l’usage des données personnelles des citoyens.