Se confiant récemment à l’AGP, le directeur général de la Marine marchande, Martin Ndong Ntoutoume a apporté des éclaircissements sur la prime des frais de visite, objet d’un mouvement d’humeur des agents le 7 janvier dernier. Il conditionne désormais le paiement de cette prime trimestrielle, adoptée par l’Organisation maritime internationale (OMI), par critère des catégories.
Selon le DG de la Marine marchande, il était d’abord important de voir clair, pour prendre des décisions en examinant les dossiers avec la Commission des frais de visite pour le paiement du 4ème trimestre 2019.
«Il a été question de connaître et de trouver des mécanismes pour réduire l'ampleur du phénomène des agents dont les situations sont bloquées. Ils sont combien? Et que peut faire l'administration? Il était important pour ces agents de compléter les dossiers. Ceux qui n'avaient pas de cessation de service lors de leur départ en stage, on en a demandé l'établissement. Toute chose qui a permis de faire un package remis à qui de droit. Il n'est pas question pour moi de nuire à qui que ce soit, ou de réduire la prime d'un agent», a-t-il indiqué.
A en croire Martin Ndong Ntoutoume, il y a une réalité, celle de certains agents qui n'ont pas de vrais diplômes.
«Certains agents ne sont pas dans les vraies catégories. Ils ont eux-mêmes tripatouillé pour aller en stage et ne peuvent pas être reclassés. Cela peut prendre 10 ans voire 15 ans. Quant à la deuxième catégorie, ils sont allés d'eux même, mais n'ont pas obtenu l'autorisation de l'administration. Eux également ne pourront jamais être reclassés. Pour ce qui est de la troisième catégorie, les avancements et autres situations ont été gelés sur décision des autorités», a-t-il expliqué.
Pour lui, en effet, sur 586 agents dans la boîte, il n'y a même pas plus de 120 qui sont du corps maritime. «Nous envoyons beaucoup en formation parce que nombreux n'y vont pas et sont en majorité du ministère des Transports. D'autres même vont par voie externe ou sur recommandations de notre hiérarchie», a déclaré le directeur général.
L'objectif, pour ce dernier, est de revoir leur situation pour qu’au moment opportun, il prendrait deux ou trois agents: le chef de service du personnel et le directeur des ressources humaines du ministère pour le suivi du dossier, afin de pouvoir mieux résoudre ce problème.
Il a réitéré que du point de vue réglementaire, ce mouvement d'humeur était illégal. Estimant qu’il s’agit d’une manœuvre des individus malsains, qui voudraient nuire à sa personne pour boycotter le travail fourni.
«J'ai des objectifs à atteindre pour assurer des meilleures conditions de travail à mes collaborateurs. Le travail est vital, on me demande de trouver des solutions. Mais, mes persécuteurs veulent tout simplement qu'on dise que c'est mal dirigé où chacun fait la chasse aux sorciers», s'est-il exprimé, tout en leur demandant d'avoir des aspirations saines sur l'intérêt général et sur le travail au lieu de manipuler les autres.
Sans omettre l’aspect social, M. Ndong Ntoutoume dit œuvrer, entre autres, à la modernisation de l'administration, l'assainissement des finances publiques, et le toilettage des fichiers des agents. Toute chose qui concourt à la bonne marche de l'administration et des actions, signifiant que des actions y relatives sont en cours.
Toutefois, le DG de la Marine marchande a fustigé le comportement des agents absentéistes. Il a demandé aux uns et aux autres d’être présents au travail, afin de pouvoir redistribuer en toute équité, le fruit de leur production.