Le projet Central african backbone (CAB), dans son volet Banque africaine de développement (BAD) entre le Gabon et le Congo, aurait enregistré plusieurs défauts dans le cadre de son exécution.
Moins de deux ans d’exploitation après son inauguration le 6 avril 2018, l’infrastructure télécom d’interconnexion entre le Gabon et le Congo Brazza, à travers les projets de fibre optique Central african backbone CAB 3 (Congo) et CAB 4 (Gabon) présenterait déjà des défaillances.
Les révélations ont été faites, le 22 janvier 2020, par le ministre congolais des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique, Léon Juste Ibombo, à la faveur d’une mise au point sur l’exécution de ce projet. Selon ce dernier, le constat relevé sur la qualité d’exécution du projet émane de l’échec dans la prise en relais du réseau d’interconnexion par fibre optique Congo-Gabon, lors de la récente coupure de la fibre optique West africa câble system(WACS).
Les rapports de l’autorité congolaise des Postes et Télécommunications feraient état des «négligences graves» constatées lors de la construction du réseau Congo-Gabon, incluant le déploiement de l’infrastructure sans gaines de protection, des fouilles construites sans tenir compte des usages, des câbles exposés à l’air libre sans protection, qui ont suscité des actes de vandalisme.
Appelant à une correction rapide de toutes ces erreurs pour garantir la fiabilité de cet ouvrage, Léon Juste Ibombo a estimé qu’il est indispensable que ces manquements servent de mise en garde dans la construction de l’interconnexion Congo-Cameroun et Congo-RCA, ainsi que du data center national.
Le Central African Backbone (CAB) est un projet visant à doter les pays de la sous-région d’un réseau de fibre optique capable de répondre à l’exigence d’une qualité réseau nécessaire pour soutenir la transition numérique en cours dans toutes les régions du monde.
De portée internationale, le projet de dorsale d’Afrique Centrale en fibre optique est financé par la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, avec l’apport financier des pays concernés. Il est caractérisé par cinq composantes à savoir : CAB1 (Cameroun, Tchad et Centre-Afrique), CAB2 (Sao Tomé et Principe), CAB3 (République du Congo), CAB4 (Gabon), CAB5 (République Démocratique du Congo).