SociétéFermeture partielle des établissements scolaires au Gabon : Les autorités dénoncent un « mélange des genres » de la part des chefs d’établissements
Publié le mardi 28 janvier 2020 | LaLibreville.com
Ce lundi, un appel à la grève dans les établissements scolaires du pays avait été lancé par la Fédération nationale des associations des parents d’élèves (Fenapeg) suite aux rumeurs sur une prétendue vague d’enlèvements d’enfants catégoriquement démenties par les autorités. Un mouvement relativement suivi. Toutefois, la réouverture de l’ensemble des établissements scolaires est attendue cette semaine.
Ce lundi 27 janvier, les élèves ont timidement repris le chemin de l’école. Plusieurs établissements d’enseignements primaires et secondaires, à l’instar du Lycée Paul Indjendjet Gondjout, sont restés portes closes, contraignant les élèves à regagner leurs domiciles accompagnés de leurs parents.
L’appel à la grève dans les établissements scolaires du pays lancé par la Fédération nationale des associations des parents d’élèves (Fenapeg) suite aux rumeurs sur une prétendue vague d’enlèvements d’enfants catégoriquement démenties par les autorités aura donc été suivi, partiellement à tout le moins.
Deux sources au sein du ministère de l’Education nationale, avancent le chiffre de d’un tiers d’établissements ouverts et de deux tiers d’établissements fermés, secteur public et privé confondus, ce lundi à Libreville.
Ce matin, le ministre de l’Education, Patrick Mouguiama Daouda, s’est rendu en personne sur le terrain. « Les cours ont repris timidement du fait notamment de la psychose née des violences de vendredi dernier », a-t-il constaté. Celui-ci table toutefois sur un retour rapide à la normale en raison du déploiement des forces de défense et de sécurité aux abords des établissements annoncé vendredi dernier par le gouvernement suite à un conseil interministériel extraordinaire « Désormais les forces de l’ordre sont en poste. Les parents peuvent faire confiance aux autorités. La sécurité est assurée aux abords des enceintes scolaires », a déclaré le ministre, tout en annonçant qu’une importante rencontre devait se tenir ce jour avec les syndicalistes.
Effet d’aubaine
Au ministère de l’Education, on se veut résolument optimiste. « Nous tablons sur une réouverture de l’ensemble des établissements scolaires dans la capitale cette semaine », indique l’un des membres du cabinet.
On dénonce toutefois un certain mélange des genres. « Des chefs d’établissements ont profité de l’appel de la Fenapeg pour fermer les portes des écoles. Une action en réalité davantage motivée par leur combat syndical visant à promouvoir leurs revendications auprès des pouvoirs publics et qui n’a rien à voir avec les rumeurs d’enlèvements d’enfants qui a motivé cette journée portes closes. Il y a donc eu un effet d’aubaine », explique-t-il.