Ces pénuries d’essence sont provoquées par le non-respect du service minimum, une obligation pourtant légale.
« C’est irresponsable. On est de nouveau, nous, les automobilistes pris en otage », peste Marcellin. Ce père de famille comptait faire le plein d’essence aujourd’hui pour se rendre à son travail. Peine perdue. A l’instar de nombre d’automobilistes librevillois, il a trouvé ce matin une pancarte qui barré l’accès à la station service, « Plus de carburant ».
« N’y a-t-il pas un autre moyen de faire entendre ses revendications que de pourrir la vie des gens », se demande Marcellin ? A l’instar des autres automobilistes, ce mouvement est d’autant moins compréhensible pour lui que le service minimum prévu en cas de grève n’est manifestement pas respecté.
L’ONEP pointé du doigt
Alors que le mouvement de grève, démarré jeudi dernier en raison d’un dissensus entre le gouvernement et une poignée de syndicats, semblait s’essouffler en raison de la reprise ce lundi matin du dialogue social, quelques organisations font de la résistance.
C’est le cas notamment de l’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP). C’est ce syndicat qui est pointé du doigt pour le non-respect du service minimum dans les stations essence de la capitale.
Le gouvernement tient toutefois à avertir : « S’il y a abus, il y aura sanction. Le non-respect de la loi ne respectera pas impuni. Ça n’est pas une méthode acceptable », prévient-on du côté du ministère du Travail.
Un avertissement qui vaudrait également, semble-t-il, pour le Syndicat national des travailleurs du secteur de l’eau et de l’électricité (SYNTEE+), majoritaire au sein de la SEEG où des coupures sauvages, ces derniers jours, ont affecté le quotidien des habitants de la capitale.