Après les émeutes de vendredi dernier au cours desquelles deux personnes ont été lynchées, les élèves, traumatisés, ne sont pas allés à l’école, ce lundi 27 janvier, à Libreville. Ce sont des rumeurs d'enlèvements d'enfants qui ont provoqué ces violences. Le gouvernement avait appelé à la reprise des cours arguant qu'il avait tout fait pour assurer la sécurité des élèves et des enseignants.
Avec notre correspondant à Libreville, Yves Laurent Goma
À l’école publique de la cité Mebiame, dans le 2e arrondissement, le portail central est hermétiquement fermé et pas un seul élève à l’intérieur comme à l’extérieur. Décor quasi identique partout.
Au lycée public Jean Hilaire Aubame de Nzeng Ayong, dans le 6e arrondissement, il n’y a même pas dix élèves dans la cour. Les présents se souviennent encore des gaz lacrymogènes lancés par des policiers dans les salles de classe vendredi dernier : « Des gaz lacrymogènes dans les classes… Il y a ceux qui se sont évanouis… Cela faisait mal » ; « Beaucoup d’élèves ont décidé de ne pas venir en cours par précaution et par protection » ; « Les parents ont eu peur de nous envoyer à l’école aujourd’hui ».... suite de l'article sur RFI