Présenté à l’opinion comme le commanditaire d’au moins deux assassinats avec prélèvement d’organes à Mouila, il y a plus de cinq ans, l’ancien conseiller d’Ali Bongo et réputé proche de Maixent Accrombessi a été mis aux arrêts la semaine écoulée. Le motif exact de son interpellation confirmée par diverses sources n’est pas encore connu.
Plus d’un an après son éviction du palais où il occupait le poste de conseiller du chef de l’État, Alfred Edmond Nziengui Madoungou a été interpellé le week-end écoulé. La rumeur qui a abondamment circulé ces dernières heures sur les réseaux sociaux a été confirmée, lundi 27 janvier, par diverses sources, y compris par certaines personnalités fiables de la présidence de la République.
Le mobile exact de l’interpellation de ce cadre du Parti démocratique gabonais (PDG) ayant compté parmi les personnes influentes du premier septennat d’Ali Bongo n’est pas encore connu. Néanmoins, ces dernières années, ce proche de Maixent Accrombessi, ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo, a été présenté à l’opinion comme le commanditaire d’au moins deux assassinats avec prélèvement d’organes à Mouila.
En 2014, cinq proches de l’ancien conseiller du président de la République avaient d’ailleurs été inculpés par le tribunal de Mouila pour «association de malfaiteurs et assassinat avec prélèvement d’organes humains». Jusqu’à lors, Alfred Edmond Nziengui Madoungou, personnage haut en couleur, n’a officiellement jamais été inquiété pour ces faits. Son implication n’a jamais été prouvée dans cette affaire de crimes dits rituels.
Pourtant, plusieurs internautes croient savoir que c’est dans le cadre de l’enquête ouverte depuis plus de cinq ans que l’ancien collaborateur d’Ali Bongo a été interpellé. D’autres pensent, au contraire, qu’il serait sous le coup de l’opération anticorruption en cours. Les précisions du procureur de la République de Libreville sont vivement attendues.