Le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) s’est prononcé le 25 janvier, sur la gestion de la psychose née du phénomène d’enlèvement supposé d’enfants. Il invite le gouvernement à assurer correctement sa mission de sécurisation des personnes et des biens, au lieu de se défausser sur d’imaginaires manipulations.
Visiblement dévasté par la vague de violences née de la psychose suscitée par de supposés enlèvements d’enfants à Libreville, le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) appelle le gouvernement à sécuriser les Gabonais. Le RPM, par le truchement de son secrétaire exécutif, Faustin Laurent Bilie Bi Essone, a condamné, le 25 janvier, l’idée d’instauration dans notre pays «d’une justice populaire avec sa cohorte de dérapages pouvant l’entraîner dans une spirale de violences aux conséquences incalculables, pour le vivre ensemble et la paix».
«Les Gabonaises et les Gabonais n’ont plus confiance aux institutions établies. Ce qui, depuis un certain temps, pose la question de leur légitimité. Les réactions de ces derniers jours constituent donc la réponse que les populations donnent au phénomène tant décrié des crimes rituels qui les étouffe depuis des années et dont les adeptes, commanditaires comme exécutants sont rarement identifiés et inquiétés», a déclaré Laurent Bilie Bi Essone.
Pour le RPM, la communication du gouvernement sur cette psychose est «désinvolte, maladroite et catastrophique», car au lieu de rassurer la population, elle participe à créer davantage les appréhensions et les craintes des citoyens. «Le RPM demande, en conséquence, aux gouvernants d’assumer pleinement leurs responsabilités en cessant de banaliser la situation et de se défausser sur d’imaginaires manipulations qui viendraient on ne sait d’où. À ce sujet, le RPM, face à la gravité de la situation, s’étonne, une fois de plus, du mutisme, du flottement qui nous édifie chaque jour sur le vide qui caractérise désormais le sommet de l’État», a conclu le secrétaire exécutif du RPM, tout en appelant la population à la vigilance.