Les pouvoirs publics ont par ailleurs mis en garde les propagateurs de fausses nouvelles sur les réseaux sociaux. Tout comme ils ont annoncé l’ouverture d’enquêtes pour les cas de justices populaires du vendredi 24 janvier écoulé.
Au sortir d’une journée particulièrement féconde en récits et vidéos d’enlèvements d’enfants, à travers la capitale, le gouvernement gabonais a fini par réagir. Le ministre de l’Intérieur, Lambert Noël Matha, a parlé d’événements «dont le dessin est de semer le trouble, la peur et de justifier une justice populaire en s’attaquant à des innocents».
Le membre du gouvernement n’a donc pas confirmé les nombreux cas évoqués sur les réseaux sociaux, conformément à la première déclaration gouvernementale sur le sujet, le 20 janvier dernier. Et le ministre de s’appuyer sur le fait que mis à part l’affaire Rinaldi, du nom du jeune enfant enlevé au Nord de Bitam, il y a une dizaine de jours, aucune autre plainte d’enlèvements n’a été enregistrée par les services judiciaires depuis le début le 1er janvier 2020. Qui sont donc ces nombreux enfants que l’on dit kidnappés, et qu’attendent leurs parents pour saisir les autorités compétentes, semblait-il se demander.
Et M. Matha de déplorer une «psychose savamment entretenue», en vue de pousser les populations à la justice populaire. «Cette pratique a coûté la vie à un compatriote, Stanislas Maba Ngoua, en plus d’envoyer un autre, Patrick Eyéghé, en soins intensifs (il serait décédé aux dernières nouvelles NDLR)».
Ferme, le ministre de l’Intérieur a rappelé les dispositions de la loi à l’encontre des propagateurs des fausses nouvelles sur les réseaux sociaux, et a annoncé l’ouverture d’enquêtes pour les cas de justices populaires enregistrés le vendredi 24 Janvier écoulé.
Lambert Noël Matha a enfin annoncé un renforcement de la présence militaire à travers le pays, et aux abords d’établissements scolaires notamment.