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Grève à la CNNII : Les agents réclament trois mois d’arriérés de salaires
Publié le dimanche 26 janvier 2020  |  Agence Gabonaise de Presse
Transport
© Autre presse par DR
Transport Maritime : La CNNII relance la desserte Libreville/Cotonou
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Le personnel de la Compagnie nationale de navigation intérieure et internationale (CNNII) est en grève depuis le lundi 20 janvier dernier. Plusieurs revendications sont émises, en tête desquelles le paiement de trois mois d’arriérés des salaires, comptant pour les mois d’octobre, novembre et décembre 2019.

Portail fermé, port du Beach Acaé quasi désert, agents attroupés avec des banderoles de protestation. Telle est l’atmosphère qui règne depuis près d’une semaine à la Compagnie nationale de navigation intérieure et internationale (CNNII). En effet, depuis le lundi 20 janvier dernier, les agents de ladite entreprise observent une grève, au motif que la direction leur devrait trois mois d’arriérés des salaires.

Les représentants du personnel ont indiqué que ce mouvement fait suite à un ras-le-bol. Car la direction, selon ne trouve pas jusqu’ici de solution à cette situation. C’est donc par un préavis de grève que la direction a été informée qu’une grève va être déclenchée si les choses ne sont pas solutionnées.

«Nous avons été patients jusqu’ici ! Malheureusement, si nous sortons de notre réserve, c’est parce que nous avons été surpris de voir dans le quotidien ‘’L’Union’’, un article intitulé «CNNII : Sortir la tête de l’eau», paru le 19 décembre, qui évoque le fait que les problèmes des salaires ont trouvé des solutions. Ce qui n’est pas vrai. Nous avons donc émis un préavis de grève, qui énumère nos différentes revendications, à savoir : le paiement intégral des trois mois d’arriérés de salaire, suppression du principe d’avancement sur salaire et rétablissement d’acompte quinzaine, règlement des salaires, conformément à l’article 10 de notre règlement intérieur, soit au plus tard le 5ème jour de chaque mois», a énoncé le porte-parole, qui a requis l’anonymat.

Ce dernier a par ailleurs indiqué qu’avant la date prévue pour rentrer en grève, la direction a reçu les délégués du personnel de Libreville et Port-Gentil. Mais, cela n’a débouché sur rien. Face à cela, ceux-ci ont exigé de la direction qu’elle vienne, de vive voix, expliquer aux restes du personnel, qu’elle était dans l’incapacité de satisfaire leurs attentes qui étaient mentionnées dans le préavis de grève. C’est ainsi que le 17 janvier dernier, le Directeur général a réuni les agents des sites du port-Môle et du Beach Acaé. Au sortir de cette rencontre, la direction n’a pas donné satisfaction à l’ensemble du personnel.

«Lors de cette rencontre, il a imposé qu’une commission soit faite, avec toute une documentation, fournie par eux, pour voir si réellement les entrées pouvaient permettre de payer intégralement les salaires. Mais les employées ont estimé qu’ils ne se reconnaissent pas dans cette façon de faire. Toutefois, ce lundi, lors de l’ouverture des négociations, les choses ne se sont pas passées comme prévues. Il a dû prendre une frange des délégués. Sur 12 délégués de Libreville, seuls 4 vont le rencontrer. Et ces derniers vont sortir une note qui stipule que l’ensemble des délégués de Libreville et la direction générale s’est entendu pour suspendre la grève. La base a dit qu’elle ne se reconnait pas dans çà. Donc, nous avons convenu de poursuivre le mouvement puisque la direction ne veut pas respecter les règles», a-t-il expliqué.

Il poursuit, en déclinant qu’ils ont demandé à la direction de régler au moins deux ou trois mois d’arriérés de salaire, afin d’essayer de mettre de côté, l’année 2019. Et qu’il n’était plus question, pour le personnel, de rentrer en 2020 avec les dettes de 2019. C’est dans cette optique qu’une autre correspondance a été adressée à la direction dans ce sens, avec ampliation aux ministères des Transport, du Travail et à la Primature.

«Suite à cette énième correspondance, l’Inspection générale du Travail des Ports et Rades a été mandatée pour mener la médiation. Nous tenons à préciser qu’aujourd’hui, la CNNII n’a qu’un bateau et une barge. Etant donné que nous sommes une société d’Etat, nous ne savons pas pourquoi l’Etat ne nous regarde pas. Car comment comprendre qu’aucune subvention n’est allouée à la CNNII ? Qu’à cela ne tienne, nous voulons qu’un audit soit fait pour voir clair dans la gestion des comptes de l’entreprise. Aussi, nous fustigeons la gestion familiale qui règne dans la boîte. Car, le directeur a procédé au recrutement massif de ses enfants et parents proches», a-t-il confié.

Notons que cette grève ne concerne que les agents de Libreville. Les personnels de Port-Gentil ne prennent pas part à ce mouvement, pour des raisons qui leurs sont propres. Vivement que des solutions soient trouvées, pour que la sérénité revienne au sein de cette unique entreprise d’Etat dans le transport maritime et fluvial.
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