Loin du discours de déni et du ton menaçant par lequel s’est illustré le gouvernement ces derniers jours au sujet de la vague d’enlèvements supposée d’enfants à Libreville, le président de l’Assemblée nationale a invité, ce vendredi 24 janvier, les autorités à «une communication judicieuse» visant à rassurer les populations face à une situation qui les plonge désormais dans la psychose.
Bien qu’étant en vacances parlementaires depuis quelques semaines, Faustin Boukoubi a tenu à réagir au sujet de la crise sociale actuelle, née des multiples alertes d’enlèvements supposés d’enfants à Libreville et à l’intérieur du pays. À travers une communication écrite authentifiée par des élus, le président de l’Assemblée nationale qui s’est dit sensible à la situation, a semblé inviter le gouvernement à réagir autrement après la sortie pour le moins maladroite du porte-parole du gouvernement, Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, le 20 janvier dernier.
Face à la psychose ayant désormais gagné les populations, qui ont violemment manifesté leur colère ces dernières heures dans la capitale, le patron des députés «exhorte le gouvernement à clarifier cette situation par une communication judicieuse et à prendre, le cas échéant, les mesures appropriées en vue d’y mettre rapidement un terme».
En somme, plutôt que de verser dans le déni et les menaces, comme il a été le cas récemment, Faustin Boukoubi invite les autorités à «rassurer les populations». Ce qui permettra, selon lui, de «favoriser le bon déroulement des activités, notamment les cours» dans les établissements scolaires aux abords desquels certains enlèvements ou tentatives ont été rapportés, à en croire certains.
Ces dernières heures, à Libreville, plusieurs cas d’enlèvements supposés d’enfants ont été rapportés sur les réseaux sociaux, qui ont presque automatiquement donné lieu à des lynchages populaires ciblant les kidnappeurs présumés. Une réaction du gouvernement à la hauteur de la situation est vivement attendue.