D’aucuns peuvent le penser en sourdine ces dernières semaines, les syndicats qui ont discuté avec la ministre de la Fonction publique, de l’Emploi et du Travail ont manifesté des rapports d’immense frustration pour leurs droits en tant que travailleurs. Pourtant, ce syndicalisme présente deux visages.
Quand il n’est pas accusé de chercher à faire chanter le pouvoir, il se résigne à des gestes d’apaisement qui surprennent. Dernier épisode en date, le fait de botter en touche les propositions allant dans tous les sens et la COSYGA fume le calumet de la paix comme faire un clin d’oeil à cette épine dans le pied du pouvoir, Dynamique unitaire (DU).
Sur cette merveilleuse saveur politico-syndicale, c’est un merveilleux parfum d’une avancée significative. Quant à l’autre aile susceptible de faire l’objet d’une nouvelle rencontre, les réformes ou la menace de paralysie de l’économie du pays de la confédération syndicale, cet autre visage de l’exaspération des travailleurs défendant les intérêts, c’est toute une chapelle !
Le forum de la Fonction publique a permis de recréer un climat général pour que les déconvenues ne soient plus constatées. C’est déjà à l’heure du bilan parce que l’ambition du départ est de réformer ce secteur où dans les contestations de DU, le gouvernement est comparé à un débiteur qui néglige de solder ce qu’il doit aux paisibles travailleurs qui ne réclament que l’amélioration des conditions de vie.
Par ailleurs, le fait de s’acquitter d’un devoir aussi noble que de céder à la demande du gouvernement a été perçu comme avant-coureur de l’appropriation des objectifs des autorités. Il y a de quoi frémir de penser que ce rappel précis est un puissant levier d’action pour la communication soutenue par la même philosophie.