Depuis le lancement de la Tropicale Amissa-Bongo, les coureurs professionnels, notamment européens, ont remporté à onze reprises la compétition. En 2006, lors de la première édition, le Finlandais Jussi Veikkannen, sociétaire de la Française des jeux (FDJ), ouvre la porte de l'hégémonie européenne.
Puis, c'est la razzia ! De 2007 à 2013, les Français Guesdon, Jegou, Lagagnous, Charteau (3 fois) et Gènes (2 fois) règnent en véritables patrons sur le Tour. En 2016, le Français Adrien Petit s'impose lui aussi.
C'est en 2014 que les coureurs africains sonneront la révolte. Cette année-là, l'Érythréen Berhane sera le premier coureur du continent à remporter la compétition.
Il sera suivi, l'année d'après, en 2015, par le valeureux Marocain Chtioui. Enfin, en 2018, le Rwandais Joseph Areruya, avec brio, donnera à son pays et à l'Afrique une belle victoire finale.
Ainsi, en quatorze éditions, l'Europe a remporté la course à onze reprises, et l'Afrique, trois fois seulement. Comment expliquer cette domination des coureurs professionnels venus d'Europe ?
"Les équipes professionnelles sont outillées à tous les niveaux pour remporter ce type de course face à des équipes africaines sans grands moyens. Un simple vélo coûte environ 3 000 euros (2 millions de francs). Les Européens, à l'image de ce qui se fait en football, en natation, en tennis… mettent de gros moyens pour préparer leurs sportifs. En plus des infrastructures mises en place. C'est à ce niveau que réside la différence entre les coureurs venus d'Europe, et ceux du continent. Mieux, ils ont des compétitions quasiment toute l'année. À l’inverse des Africains", a expliqué une source proche de la Fédération gabonaise de cyclisme.