Après avoir observé un ralentissement de son activité économique pendant plus de quatre années, l’économie gabonaise a renoué avec un rythme de croissance en hausse en 2019 (+3,4% contre +0,8% en 2018), à en croire le récent rapport du Ministère de l’Economie et des Finances parvenu à notre rédaction, dans un contexte international caractérisé par la hausse des prix des matières premières et le raffermissement de la conjoncture économique internationale aussi bien dans les pays développés qu’émergents.
Selon un rapport du ministère de l’Economie et des Finances parvenu à notre rédaction, au plan national, on note une accélération de la mise en œuvre des réformes et politiques économiques cadrant avec le Plan de relance économique (PRE). Cette amélioration du cadre macroéconomique du Gabon résulte des effets positifs des politiques économiques mises en œuvre dans le cadre du PRE soutenu par les partenaires économiques et financiers et par la bonne tenue des secteurs industriels.
Aussi, au niveau de la CEMAC, la situation économique des pays membres continue de s’améliorer en 2019 avec un taux de croissance établie à 2,5% contre 1,8% en 2018. Cette croissance est en deçà (de près d’un point de croissance) de celle estimée pour l’économie gabonaise en 2019. L’année 2018 a été particulièrement marquée au Gabon par des contre-performances par rapport à la sous-région, liées au repli de la production pétrolière (-8,2%), malgré la reprise du secteur hors pétrole.
S’agissant des finances publiques, le solde budgétaire du Gabon est au-dessous de la moyenne sous régionale. Portés par la consolidation budgétaire mise en place notamment dans le cadre des programmes du Gabon avec le FMI, les soldes des comptes budgétaires se sont significativement améliorés aussi bien au Gabon que dans les autres pays de la CEMAC notamment entre 2017 et 2018.
« Le Gabon a réalisé un ajustement de son déficit public de plus de quatre (4) points entre 2016 et 2018. La situation budgétaire du Gabon est estimée excédentaire pour l’année 2019 à près de deux (2) points du PIB de mieux que la moyenne estimée dans les pays de la CEMAC en 2019 », souligne le rapport.
Cette situation résulte des actions de mobilisation des recettes budgétaires, de rationalisation des exonérations et des régimes de faveur, de lutte contre la fraude fiscale, tout en encourageant le civisme fiscal.