Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé, le 13 décembre 2019, les entretiens annuels avec la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac) concernant les politiques communes des pays membres et les politiques communes à l’appui des programmes de réforme des pays membres.
Selon le Fonds, la situation économique et financière de la Cemac s’est améliorée, mais elle demeure fragile. L’activité économique reste bien en deçà de son niveau d’avant la crise.
« La croissance hors secteur pétrolier est tombée au-dessous de 2 % en 2018, du fait de l’assainissement des finances publiques, des arriérés intérieurs hérités du passé et de la volatilité de la situation sécuritaire dans certaines régions.
La croissance régionale globale a été légèrement supérieure, à 2,5 %, portée par une accélération dans le secteur pétrolier.
En 2019, la croissance régionale globale resterait au même niveau : une légère accélération de la croissance hors secteur pétrolier compenserait un ralentissement de la croissance de la production pétrolière », indique le Fonds.
Cependant, reconnait les administrateurs du FMI, des politiques plus restrictives ont contribué à réduire les déséquilibres extérieurs, et les réserves extérieures ont augmenté plus rapidement au premier semestre de 2019.
En conséquence, l’objectif relatif aux avoirs extérieurs nets régionaux fixé pour juin 2019 a été dépassé de plus de 800 millions d’euros. Soit 525 milliards de francs.
Perspectives* D’après le Fonds, à moyen terme, une nouvelle hausse des réserves régionales est prévue.
La croissance globale devrait accélérer à 3,5 % en 2020, portée principalement par le secteur non pétrolier, qui devrait profiter de la mise en œuvre des stratégies gouvernementales d’apurement des arriérés.
« La croissance du secteur pétrolier resterait stable en 2020 avant de ralentir les années suivantes conformément aux tendances du passé.
Au-delà de 2020, la croissance hors secteur pétrolier devrait s’accélérer progressivement, car il est supposé que les réformes visant à améliorer la gouvernance et le climat des affaires se mettent en place lentement.
L’inflation devrait rester voisine de 2,5 % à moyen terme, soit en deçà du critère de convergence régional, car la politique monétaire resterait à juste titre restrictive », souligne le Fonds.