Les transporteurs de matériaux de construction de Libreville, Owendo et Akanda sont exacerbés par les «péages abusifs» auxquels ils font face. Réunis en assemblée générale le 6 janvier, ils ont brandi la menace d’une grève généralisée dans le secteur, si aucune mesure n’est prise par les autorités.
Les transporteurs de matériaux de construction de Libreville, Akanda et Owendo ont observé un mouvement d’humeur le 6 janvier. Réunis en assemblée générale, à Owendo, ils protestent contre la multiplication des péages qui rognent drastiquement leurs marges.
«Sur une distance de 150 mètres, vous êtes soumis à 3 ou 4 postes de contrôle dans lesquels les transporteurs sont rackettés et dépouillés de leurs maigres recettes. La situation devient invivable et insupportable», a déclaré Jean Robert Menié, président du Syndicat libre des transporteurs terrestres (Sylteg).
Ne pouvant plus laisser perdurer la situation, les transporteurs ont décidé, à l’issue de cette assemblée générale, d’observer une journée sans activité. Si l’objectif de cette «inactivité» est d’interpeller les autorités pour faire cesser ce que les transporteurs qualifient «d’escroquerie à grande échelle orchestrée par les policiers», elle pourrait déboucher sur une grève généralisée dans les prochains jours. Cette grève, a précisé le président du Sylteg, «pourrait toucher Owendo, Libreville, Akanda ainsi que l’intérieur du pays».