Pour désengorger les urgences du Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL), la direction générale de cet hôpital compte construire une salle pour les accompagnants.
Au Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL), l’espace d’attente du service des urgences est souvent bondé de monde. Assises, couchées à même le sol ou debout, ces personnes donnent l’impression d’une négligence en termes de prise en charge des malades.
Selon la directrice générale du CHUL qui indique qu’il s’agit en fait des accompagnants des malades, deux principales raisons expliquent ce phénomène. «La première c’est le fait qu’il y a des malades qui viennent avec leurs parents depuis l’intérieur du pays et qui n’ont pas de famille ici. Ils sont obligés de rester au CHUL. La deuxième c’est le fait que chez nous, quand on amène un malade à l’hôpital, c’est toute la famille qui vient», a expliqué Marie-Thérèse Vané.
Pour mettre un terme à ce spectacle, elle a annoncé la construction d’une salle qui sera dédiée à ces accompagnants. «La solution que nous allons prendre en attendant le budget 2020, c’est de construire une salle qui ne sera pas très loin des urgences, mais qui ne sera pas non plus trop visible dans l’hôpital», a-t-elle dit. Selon ses explications, la construction de cette salle induira la suppression de tous les bancs à l’entrée des urgences. «Ça permettra d’éviter une affluence de personnes devant les urgences», a-t-elle estimé. Selon elle, la direction générale du CHUL a également pris la résolution de n’accepter désormais qu’un seul accompagnant par malade. «C’est afficher partout. La meilleure prise en charge des patients n’est pas d’avoir les parents autour car ça empêche le personnel de travailler avec quiétude», a-t-elle ajouté.
Le 1er janvier par exemple, a-t-elle indiqué, les agents de sécurité étaient menacés par les parents à qui on interdisait l’accès aux malades. «Donc, on essaie de les calmer et vouloir les comprendre, mais il faudrait aussi que les populations nous comprennent», a-t-elle déclaré dénonçant le fait qu’il y a des personnes qui se rendent au CHUL juste pour trouver un endroit pour dormir. «Il y a des gens qui toute la journée se promènent dans la ville et le soir, ils viennent dormir dans les couloirs de l’hôpital. Nous avons donc tout fait pour que ce phénomène là n’existe plus. Mais quand vous avez un patient qui arrive avec des parents qui sont stressés, ce n’est pas toujours facile de résister», a déclaré Marie-Thérèse Vané qui a également annoncé la mise en place d’un système de sécurité dans l’hôpital. Lequel système vise à filtrer les personnes qui entrent au CHUL.