Soupçonné d’être l’auteur des tags anti-pouvoir apparus en décembre sur les murs du siège de la BEAC à Port-Gentil, David Pandjo Ngoma alias Peter Brady Ping Akewa a bénéficié, vendredi 3 décembre, de la liberté provisoire. L’activiste pro-Jean Ping n’est toutefois pas sorti d’affaire, d’autant plus que les accusations pesant sur lui n’ont pas été levées.
Interpellé le 28 décembre dernier, initialement pour des tags antisystèmes qu’il est soupçonné d’avoir fait sur les murs du siège de la BEAC à Port-Gentil, David Pandjo Ngoma, intervenant sur les réseaux sociaux sous le pseudonyme de Peter Brady Ping Akewa, est sorti de sa garde à vue vendredi. Selon son avocat, lors de l’audience en cabinet, le juge d’instruction n’a pas accédé à la demande de mise sous mandat de dépôt du ministère public, et a plutôt ordonné sa mise en liberté provisoire.
Pour autant, l’activiste pro-Jean Ping n’est pas sorti d’affaire. Si les tags apparus sur les murs d’un établissement scolaire de Port-Gentil alors qu’il était déjà en garde à vue ont permis de jeter le doute sur sa culpabilité, d’autres accusations pèsent sur lui. Il s’agit, entre autres, de la participation à un «attroupement non armé» et de l’«outrage au chef de l’État». L’information judiciaire à son encontre se poursuit donc.
S’il attend ne rien lâcher dans son «combat» en dépit de la procédure judiciaire dont il fait l’objet, David Pandjo Ngoma assure que ces six derniers jours passés en garde à vue n’ont permis de rien prouver contre lui. «Le verdict était celui qu’on attendait, parce que [j’ai] fait six jours en détention, et les gars n’ont pas pu m’apporter une seule preuve de ma culpabilité. Donc j’étais tranquille, zen», a réagi l’activiste via une vidéo postée vendredi sur Facebook.