Alors que la rencontre tenue le lundi 30 décembre 2019 entre le ministre de l’Education nationale Patrick Mouguiama Daouda et les syndicats dudit secteur augurait une reprise en toute quiétude des activités, l’appel par la Convention nationale des Syndicats de l’éducation nationale (Conasysed) à la tenue d’une assemblée générale le mercredi 8 janvier prochain, laisse planer un vent de vives tensions au sein de l’appareil éducatif. En effet, il semblerait qu’une grève se profile et ce, si les annonces faites par le ministre de tutelle ne voient pas le jour dans un bref délai.
Lors de cette rencontre, avec les partenaires sociaux, le membre du gouvernement a fait une série d’annonces visant à répondre aux préoccupations dans le secteur éducatif. Il s’agit entre autres de l’augmentation des salaires, la régularisation des situations administratives, la construction des salles de classe et le paiement des rappels solde qui seront traitées dans le cadre d’un groupe de travail. A cela s’ajoute, le paiement des rappels solde en respect des critères d’ancienneté et de départ à la retraite non sans annoncer la régularisation de 1200 dossiers sur 1400 d’enseignants en présalaire.
Un ensemble d’actions fortes qui devraient satisfaire les bénéficiaires si elles venaient à être concrétisées dans les faits. Habitués aux annonces tous azimuts, la Conasysed, elle–même annoncée réhabilitée sans décret,a donc appelé l’ensemble des acteurs de l’Éducation à une importante assemblée générale le mercredi 8 janvier 2020. Selon les leaders de cette organisation syndicale, le but de cette rencontre est d’évaluer les avancées du cahier de charges soumis à la tutelle. Une voie de sortie de crise pourrait être envisagée en cas de satisfaction mais aussi un durcissement du ton en cas de non-satisfaction.
Pour l’heure, la deuxième issue est la plus plausible puisqu’un vent de tensions plane fortement dans l’air. Certains bruits de couloir font même état d’une entrée imminente en grève générale illimitée de tous les acteurs de l’éducation. Un mouvement généralisé qui paralyserait ce secteur clé. Il revient donc à Patrick Mouguiama Daouda de se faire fidèle retransmetteur des doléances auprès du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba qui gagnerait à éviter une année blanche.