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Détention de BLA : Ses avocats crient à l’humiliation
Publié le vendredi 3 janvier 2020  |  Gabon Review
Gabon
© Autre presse par DR
Gabon : Brice Laccruche Alihanga, le directeur de cabinet d’Ali Bongo, a rencontré le conseiller Afrique d’Emmanuel Macron
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Les avocats de Brice Laccruche Alihanga ont dénoncé, le 1er janvier, les conditions de détention de l’ex-directeur de cabinet d’Ali Bongo. Accusé de détournement de fonds, et incarcéré à la prison centrale de Libreville, il est placé dans une cellule insalubre où pullulent des insectes et dans l’obscurité la plus totale.

Incarcéré à la prison centrale de Libreville, dans la nuit du 13 au 14 décembre 2019, Brice Laccruche Alihanga (BLA) a «immédiatement été placé en cellule d’isolement», affirment ses avocats. Ce type de détention, disent-ils, est ordinairement réservé aux sanctions disciplinaires et de façon extraordinaire, «l’isolement est affecté aux détenus politiques». Or, cet ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo est accusé de détournement de fonds. Ses avocats crient à l’humiliation. «Depuis son admission à la prison centrale de Libreville, il est dans les conditions les plus minables qui soient reconnues à un détenu gabonais», a déclaré Anges Kevin Nzigou, l’un des avocats.

À la prison centrale de Libreville, a-t-il expliqué, il existe un quartier de fonctionnaires. En tant que haut fonctionnaire, BLA y était admissible. «Sauf qu’il est dans un endroit qu’on appelle communément à Libreville le trou. Il est dans une cellule de moins de 9m2. Il fait tout sur place, il y a une espèce de trou dans lequel il y a tous ces excréments, il y a les moustiques, les cafards, toute sorte d’insectes et il ne voit la lumière que lorsqu’il a la visite d’un de ses avocats», a-t-il soutenu. Pour lui, il y a une réelle volonté d’humilier BLA d’autant plus qu’il ne recevrait des visites que «de manière totalement arbitraire». «Il ne peut absolument rien faire, il est privé de tout droit étant en détention. Il ne s’agit pas d’une détention ordinaire. Il s’agit d’une organisation particulière pour l’humilier et le torturer par des méthodes de détention qui sont draconiennes», a-t-il lâché.

BLA dans l’enfer du «trou» de “Sans-Famille”

À en croire ses avocats, qui souhaitent que BLA soit mieux traité, ce dernier est entassé avec 2 autres détenus dans une cellule aux murs sales et couverts de moisissure, sans eau, et avec, en prime, un trou servant de toilettes. Dans cette cellule où les détenus sont privés d’intimité, s’exhale de façon continue l’odeur infecte des excréments à laquelle s’associe la prolifération des cafards et autres insectes. Ce qui aurait des conséquences sur son physique et sa santé. Depuis quelques jours, ont fait savoir les avocats, BLA «présente une affection dermatologique visible à l’œil nu et souffre d’une otite dont il a du mal à être soulagé».

Selon les avocats, la détention de BLA est «en parfaite» contradiction avec les différents engagements pris par le Gabon. Particulièrement, les principes fondamentaux relatifs au traitement des détenus adoptés le 14 décembre 1990 tendant à l’abolition du régime cellulaire. «Nous prenons à témoin l’opinion nationale et internationale sur les conséquences incalculables que ces conditions de détention auront assurément sur monsieur Laccruche», ont-ils déclaré.

Si dans certains milieux les fans et autres proches de BLA ne cachent pas leur irritation quant à l’opération anticorruption en cours, aux allures d’un procès contre le «Système BLA», d’autres crient à la distraction et s’en moquent. «Si au lieu d’acheter de grosses voitures avec l’argent volé, il avait affecté ça à l’amélioration des conditions de détention des prisonniers, il serait certainement traité en VIP», a ironisé un internaute.
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