S’il continue sa résistance face au pouvoir dit-il «usurpé» par Ali Bongo, en 2016, trois ans après sa défaite à la dernière présidentielle au Gabon, le chef de file de la Coalition pour la nouvelle République (CNR) a, lors de sa récente présentation des vœux à la Nation, assuré que son combat ne vise pas l’obtention d’un poste particulier, mais la rupture d’avec le système politique actuel.
Plus de trois ans après la dernière présidentielle au Gabon, Jean Ping n’en démord pas et réclame toujours sa victoire «usurpée» par Ali Bongo. «J’ai été élu. Je suis le président élu, et le monde entier le sait», a-t-il à nouveau déclaré, le 31 décembre 2019, à l’occasion de sa présentation des vœux à la Nation. Si l’opposant continue d’exiger le respect de «la vérité des urnes» de 2016, il assure pourtant que son combat ne réside pas uniquement à s’installer à la place d’Ali Bongo, mais plutôt d’imposer une «rupture» avec le système politique en place.
«Je dis et redis que la noblesse d’avoir été élu par le peuple gabonais, à ce moment précis de l’histoire de notre pays, ne tient pas chez moi au désir d’accéder à un poste, mais plutôt de régler un problème lancinant. […] Ce problème, c’est de voir le Gabon enfin dirigé dans le respect du choix fait par les Gabonaises et les Gabonais, et sortir de la dictature. Je ne cherche pas de poste. Le Gabon est en quête d’une solution qui engage son avenir et le destin de tout un peuple», a déclaré le chef de file de la Coalition pour la nouvelle République (CNR).
Ainsi, trois après sa défaite à la dernière présidentielle, Jean Ping dit assumer son «esprit de rejet constant des arrangements d’arrière-boutique». L’opposant dit être resté «fidèle à la défense du choix exprimé par le peuple gabonais à l’issue des élections du 27 août 2016». Pour lui, «l’année 2019 s’achève dans le chaos. Et comme la précédente, elle ne nous laissera que des souvenirs de tristesse, de souffrance, de honte et d’abandon».