Quatre mois après son ouverture, la seconde session parlementaire s’est achevée, mardi 31 décembre, au palais Omar Bongo Ondimba avec le sentiment du travail accompli exprimé par la présidente du Sénat Lucie Milebou Mboussou qui, au nom de ses collègues, a avoué n’avoir reçu que peu de projet de loi, mais d’avoir «enrichis» les textes qui leur ont été soumis.
C’est parti pour deux mois de vacances pour les vénérables sénateurs, qui ont clos mardi la seconde session ordinaire dite «session budgétaire». Face au Premier ministre, ses collègues du gouvernement et au président de l’Assemblée nationale invités à prendre part à la cérémonie officielle de clôture, Lucie Milebou Mboussou n’a pas caché son sentiment du travail accompli durant les quatre derniers mois. Ceci en dépit du fait que «peu de projets de loi» leur sont parvenus au cours de cette session. Les débats suscités par ces projets, ainsi que «l’esprit patriotique» des élus ont toutefois permis d’enrichir les textes soumis à leur examen, revendique-t-elle.
Il s’est notamment agi, énumère la présidente du Sénat, de l’examen et de l’adoption de la Loi des finances 2020, deux lois d’emprunts censés avoir «un impact significatif sur le développement agricole et rural» de plusieurs provinces, du projet de loi portant suppression de certains services publics, de la proposition de loi portant reconnaissance du mariage coutumier en République gabonaise et du projet de loi autorisant le Président de la République à légiférer par ordonnances pendant l’intersession parlementaire.
Si la patronne du palais Omar Bongo Ondimba s’est dite satisfaite de ces «quatre mois de labeur et d’échanges fructueux», elle n’a pas manqué d’aborder quelques sujets qui, selon elle, font partie des principales préoccupations des Gabonais, à savoir : l’état désastreux des routes ; le phénomène d’insécurité grandissant, y compris au large des côtes gabonaises, ainsi que le sentiment d’abandon ressenti par certains compatriotes à l’intérieur du pays. Lucie Milebou Mboussou a exhorté le gouvernement à s’y intéresser de près pour éviter tout risque de «défiance» ou de «rejet» de l’homme politique par les populations.