Arrêté le week-end dernier à Port-Gentil, parce que soupçonné d’être l’auteur des tags anti-pouvoir inscrits sur les murs du siège local de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), l’activiste David Pandjo Ngoma alias Peter Brady Akewa pourrait avoir été l’objet d’une méprise de la part des gendarmes. Le véritable auteur de ces tags se serait manifesté ces dernières heures.
A Port-Gentil dans la province de l’Ogooué-Maritime, les gendarmes auraient-ils commis une bourde en arrêtant David Pandjo Ngoma, samedi 29 décembre au soir ? Il semble bien que oui. C’est, en tout cas, ce que laisse penser les nouveaux tags apparus ces dernières heures sur un mur de la même ville. Des tags qui, cette fois, portent une signature : celle de «Pitchamad», et même une date : «31/12/2019».
Si ces nouveaux tags reprennent la plupart des revendications déjà lues sur les murs du siège de la BEAC quelques jours plus tôt, deux phrases laissent clairement entendre que les agents de la Direction générale des recherches (DGR) ne détiennent pas la bonne personne dans leurs cellules : «Enquêteurs de merde !! Me voici, je suis toujours libre».
Collaborateur de Féfé Onanga, fervent soutien de Jean Ping dans la capitale économique, l’activiste David Pandjo Ngoma qui intervenait sur les réseaux sociaux sous le pseudonyme de Peter Brady Akewa aurait été arrêté, entre autres, pour avoir injurié le chef de l’Etat, en plus d’avoir vandalisé les murs d’une institution privée, croient savoir ses proches qui, au demeurant, n’ont jamais cru aux accusations portées contre l’activiste.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, a appris Gabonreview, un collègue de David Pandjo travaillant comme lui à la Société gabonaise des services (SGS) a été interpellé. Tout porte à croire que les deux hommes sont innocents de ce qui leur est reproché.