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La dissolution de l’Assemblée nationale gabonaise écartée
Publié le mardi 31 decembre 2019  |  Agence Gabonaise de Presse
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La Commission des finances de l`Assemblée nationale passe maintenant à l`examen dans le fond du projet de loi finances 2020
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Les députés ont majoritairement voté, le vendredi dernier à Libreville, la déclaration de politique générale faite par le Premier ministre Julien Nkoghé Békalé. Cet acte de confiance renouvelé à l’Exécutif met fin aussi aux débats sur la dissolution de l’Assemblée nationale.

Depuis le début de l’opération «Scorpion» qui a conduit à l’arrestation de plusieurs anciens ministres et cadres d’Administrations publiques issus de la majorité présidentielle, nombreux sont ceux qui œuvraient dans l’ombre pour un changement de stratégie du pouvoir. Outre, des réaménagements au sein du parti au pouvoir, il se dit également que ce clan militait également pour la dissolution de l’Assemblée nationale. Cette affirmation fait l’objet de plusieurs rumeurs inoculées au sein de l’opinion.

Le motif de dissolution avancé serait que la majorité des élus du peuple du parti démocratique gabonais (PDG), du Rassemblement pour la restauration des valeurs (RV), des Sociaux démocrates gabonais (SDG), certains indépendants et de l’opposition, auraient été investis et soutenus financièrement par l’ancien Directeur de cabinet, Brice Laccruche Alihanga et ses compagnons.

L’autre tendance pense que l’ancien directeur de cabinet du président de la République a été, certes l’un des maillons essentiels de la victoire du Parti démocratique gabonais et de ses alliés aux dernières législatives d’octobre 2018, il n’en demeure pas moins que cette majorité à l’Assemblée nationale est celle du président de cette majorité, Ali Bongo Ondimba. Mieux, cette majorité reste disposée et disponible à l’accompagner dans l’amélioration du quotidien des Gabonais.

C’est d’ailleurs tout le sens à donner au vote de confiance obtenu par le premier ministre Julien Nkoghé Békalé, vendredi dernier, à l’issue de sa déclaration de politique générale. Il s’agit là d’un argument de taille qui vient démontrer que la dissolution de la treizième législature, prônée par certains depuis quelque temps, n’a pas sa place dans le débat et le contexte politique actuels.

L’actuelle législature assure une majorité confortable à la galaxie présidentielle. Elle est composée majoritairement des partis de ce camp politique. Pour illustration, sur 137 votants, cette majorité a approuvé de 116 voix la déclaration de politique générale du Premier ministre, contre 20 voix et une abstention. Cette confirmation constitue donc un gage de confiance pour ledit camp politique dans son ambition de conserver le pouvoir. Ce, dans un contexte politique où le camp adverse, l’opposition ne désarme pas en multipliant des stratégies pour conquérir le pouvoir.

C’est certainement fort de tout ce qui précède que le Premier ministre, Julien Nkoghé Békalé, lors de sa déclaration de politique générale a affirmé que : «La légitimité de cette Assemblée nationale est incontestable, indiscutable. En effet, cette Assemblée nationale a été élue au terme d’un processus électoral transparent et dont les résultats ont été unanimement salués. Rien aujourd’hui ne peut justifier sa dissolution».

De même, cette législature est particulière. Elle est issue des dernières élections législatives et locales couplées de 2018 âprement disputées et organisées sur la base d’un nouveau code électoral mis en place après la révision constitutionnelle issue du dialogue politique convoqué en 2017 par le président de la République Ali Bongo Ondimba. Avec pour grande innovation : le retour au scrutin législatif et présidentiel à deux tours.

De ce fait, dissoudre l’assemblée nationale, serait synonyme de saper les efforts consentis par les partis politiques et les candidats de la majorité sur terrain pour avoir la majorité à l’Assemblée nationale. C’est donc dire que cette majorité devrait être considérée.
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