Le député du 2ème arrondissement de la commune de Koulamoutou (sud-est), Jean Massima est décédé tôt ce lundi à Paris des suites d’un AVC. Il était unanimement apprécié, bien au-delà des rangs de la majorité.
Rarement homme politique n’aura autant fait l’unanimité.
Âgé de 72 ans, Jean Massima était député du 2ème arrondissement de la commune de Koulamoutou (sud-est), vice-président du groupe parlementaire PDG et membre du bureau politique du parti au pouvoir.
Natif de la province de l’Ogooué-Lolo, élève de l’École nationale du Trésor public de Paris, devenu Inspecteur du Trésor, Jean Massima avait été ministre sous Omar Bongo puis sous Ali Bongo, mais aussi vice-président de l’Assemblée nationale et surtout trésorier payeur-général durant une décennie (1990 à 2000).
Grand commis de l’Etat
Affable et très accessible, altruiste et stakhanoviste, l’homme était sans conteste un grand commis de l’Etat. Particulièrement apprécié par les populations de sa circonscription, il inspirait le respect jusque dans les rangs de l’opposition. Considéré comme le créateur du Koulamoutou moderne, il y est à l’origine de l’aménagement des voiries, de la construction de plusieurs édifices ou encore de la dynamisation de l’activité économique.
Depuis l’annonce de son décès, les messages de condoléances, souvent dithyrambiques, pleuvent sur Twitter et Facebook. « Notre mémoire collective garde de Jean Massima, une photographie de simplicité et de loyauté. Un homme politique qui aura marqué son temps par sa générosité intellectuelle. Ceux qui s’en sont rapprochés sont aujourd’hui inconsolables », écrit sur Twitter Dioumy Moubasssango.
Lien paternel avec les jeunes députés
Même son de cloche du côté politique, en particulier au sein de la jeune garde. « A l’Assemblée, nous, les jeunes, étions très attentifs à ses conseils qu’il nous prodiguait avec bienveillance. Il a toujours été dans la transmission. C’était un père politique pour nous », confie un député à peine trentenaire élu pour la première fois en octobre 2018. « Mes premiers pas dans notre hémicycle étaient marqués par (ses) sages conseils et enseignements », confirme le député indépendant Alexandre Awassi.
De son côté, le PDG n’a pas manqué d’adresser à la famille du défunt ses condoléances, non sans louer dans les messages postés ce jour sur les réseaux sociaux les « qualités formidables d’exception » de leur camarade.
Ces derniers temps, Jean Massima était malade. Ses apparitions en public se faisaient de plus en plus rares en public en raison de son état de santé. Ces dernièrs mois, il avait été contraint de quitter Libreville pour se rendre à Paris pour s’y faire soigner. Il y est décédé ce lundi 30 décembre des suites d’un AVC.