Le Gabon nourrit l’idée d’une compagnie aérienne nationale. C’est ce qui ressort de la déclaration de politique générale prononcée vendredi dernier à l’Assemblée nationale par le Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale. Celle-ci pourrait voir le jour avant fin 2020.
Le Gabon envisage de disposer à nouveau d’une compagnie aérienne nationale. Fort du caractère stratégique de ce modèle d’entreprise de transport aérien et surfant sur les vieux souvenirs de la défunte Air Gabon, disparue officiellement des radars en 2006 et quelques unes de ses cousines à l’instar de Gabon Airlines qui n’ont pas fait long feu , les autorités compétentes nourrissent l’idée de créer en 2020 , une compagnie aérienne nationale. C’est la surprenante annonce faite par le Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale à l’occasion de sa déclaration de politique générale devant les députés il y a quelques jours.
Le retrait du Gabon de la liste noire des pays dont les compagnies aériennes étaient interdites de vol au sein de l’espace aérien de l’Union européenne (UE), et la certification de l’aéroport international de Libreville par l’Organisation internationale de l’aviation civile (OACI) sont les raisons qui incitent « fortement » selon Julien Nkoghe Bekale, le gouvernement à créer une nouvelle compagnie nationale avant fin 2020. Les contours de ce dossier, alors que le Gabon, pays riche d’Afrique, accuse un retard dans ce sens n’ont pas été spécifiés par Julien Nkoghe Bekale, certainement à cause de la primeur de l’ordre du jour du moment axé sur la déclaration politique générale du gouvernement. La question qui transparait à la suite de cette annonce est celle de savoir si le Gabon a les moyens de s’offrir un tel luxe, quand on connait le coût financier que nécessite-la mise en place d’un tel projet ?
Si les difficultés économiques et financières que traverse le Gabon rappellent les autorités à la mesure, en termes de dépenses, le choix des partenariats publics privés (PPP) pour matérialiser certains projets, à l’exemple de celui de la Transgabonaise conclu entre la Société autoroutière du Gabon (SAG), filiale du groupe Méridiam et Arise pourrait servir de canal pour matérialiser cet ambitieux projet. Connaissant les causes de l’échec de la défunte Air Gabon, l’enjeu demeure donc pour le Gabon, de trouver des partenaires financiers aptes à se lancer dans cette nouvelle aventure.