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Guy Nzouba Ndama : «une bande de zigotos à la base du système de détournements massifs»
Publié le vendredi 27 decembre 2019  |  Gabon Media Time
Guy
© Autre presse par DR
Guy Nzouba Ndama, ancien président de l’Assemblée nationale
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Si le sujet concernant le scandal financier orchestré par plusieurs hauts responsables d’entreprises publiques et parapubliques semble s’être tassé dans l’opinion, notamment depuis l’incarcération de plusieurs acteurs de cette affaire dont l’ancien directeur de cabinet du président de la République Brice Laccruche Alihanga, elle continue de susciter des réactions au sein de la classe politique. La dernière en date est celle du président du parti Les Démocrates Guy Nzouba qui a fustigé les crimes financiers perpétrés par ceux qu’il a qualifiés de « bande de zigotos, d’individus de mauvaise race et de mauvaises mœurs qui ont cru bon de se servir ».

Lors de son discours de circonstance, à l’occasion de la rentrée politique à Mouila le week end écoulé, l’ancien président de l’Assemblée nationale est longuement revenu sur le scandal financier qui a laissé entrevoir des détournements massifs de fonds publics dont la très spectaculaire distraction de près de 85 milliards de FCFA à Gabon Oil company. Pour Guy Nzouba Ndama qui met en accusation des de très proches collaborateurs du Chef de l’Etat « s’accompagne d’une souillure au plus haut point des institutions de la République » et d’une « forme de trahison des intérêts du pays ».

« Au lieu de servir les intérêts de la nation et d’honorer par l’occasion leur citoyenneté, nous avons plutôt eu à la manœuvre une bande de zigotos, d’individus de mauvaise race et de mauvaises mœurs qui ont cru bon de se servir », a fustigé le président de Les Démocrates. Une situation intolérable selon Guy Nzouba Ndama qui intervient dans un contexte où le Gabon doit faire ses preuves face aux exigences de bonne gouvernance économique imposées par le Fonds monétaire international (FMI).

L’ancien candidat à l’élection présidentielle d’août 2016 n’a pas manqué de s’offusquer sur le fait que « pendant que le Chef de l’Etat menait combat contre la maladie, certains de ses collaborateurs ont cru bon de cultiver des ambitions mégalomaniaques et d’entretenir une ivresse du pouvoir qui a eu finalement pour conséquence de saigner sauvagement le portefeuille public ». Guy Nzouba Ndama, connu pour son expérience politique avérée, s’est également interrogé sur le choix de ces personnalités « sortis à peine de l’adolescence », « d’autant plus que les entités administratives dont ils avaient hérité la charge ne manquaient ni de cadres chevronnés ni de ressources humaines dépositaires d’une mémoire des dossiers et de l’expertise nécessaire pour gérer selon le bon sens exigible ».

Si cette position de l’ancien président de l’Assemblée nationale semble rejoindre l’idée de l’échec du septennat de la jeunesse décrété par le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, elle a également le mérite de questionner sur les moyens dont dispose ce dernier pour juger de la fiabilité d’une personnalité proposée à un poste de responsabilité. « L’opinion voudrait alors savoir si les individus incriminés avaient fait l’objet d’enquêtes de moralité, assorties d’investigations sérieuses sur la fiabilité des parcours et celle du curriculum vitae de chacun, avant d’être bombardés de façon tous azimuts Directeurs Généraux de grandes administrations et sociétés parapubliques du pays aux enjeux financiers aussi colossaux », a relevé Guy Nzouba Ndama.
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