L’honorable Justin Ndoundagoye, député du siège unique du 2e arrondissement de la commune de Franceville, dont la procédure de levée d’immunité a été demandée par le parquet et lancée par l’Assemblée nationale, devrait être fixé sur son sort au terme de la session plénière prévue ce jeudi 26 décembre 2019.
Entendu il y a quelques jours dans le cadre de l’opération « Scorpion » déclenchée depuis le 12 novembre dernier, et ayant débouchée sur les arrestations de Brice Laccruche Alihanga, ancien directeur de Cabinet du président de la République et plusieurs de ses proches, Justin Ndoundangoye ex-ministre des Transports et des Travaux publics avait été entendu par un juge d’instruction. Une audition au terme de laquelle il était reparti libre.
Quelques jours plus tard, comme le soulignait l’Assemblée nationale, une demande de levée de l’immunité parlementaire de Justin Ndoundangoye, secrétaire général de l’Association des Jeunes émergents (AJEV) parvenait aux bureaux de l’institution. Dans la foulée, une commission ad hoc diligentée par Firmin Idriss Ngari vice-président de la chambre basse du parlement et présidée par le député du 2ème arrondissement de Libreville, Aurélien Ntoutoume est mise en place en vue d’étudier les possibilités de levée de ladite immunité.
Bien que viciée par l’empressement inexpliqué de l’Assemblée nationale au point de violer l’article 96 du Règlement de l’Assemblée nationale, et altérée par l’immixtion inexpliquée du 1er Vice-président de cette institution constitutionnelle Firmin Idriss Ngari, le vote relatif à la levée de cette immunité parlementaire de Justin Ndoundangoye devrait être effectif pour ce jeudi 26 décembre 2019, conformément à la résolution n°001 du 04 février 2013 portant Règlement de l’Assemblée nationale.
Interpellé à deux reprises par les forces de Défenses et de sécurité, alors qu’il tentait de quitter le pays, l’honorable Justin Ndoundangoye, un des tous puissants collaborateurs de Brice Laccruche Alihanga, pourrait très prochainement faire face à la justice, dans le cadre de l’opération « Scorpion » si d’aventure son immunité est levée par ses camarades du Parti démocratique gabonais dont il est élu pour le compte du 2e arrondissement de Franceville.
De son côté, alors que les médias et les réseaux sociaux annonçaient une énième tentative de fugue avortée du côté de Malinga, dans le sud du Gabon, le député du siège unique du 2e arrondissement de la commune de Franceville n’a pas tardé à réagir. « Je n’ai jamais été attrapé. Je demande juste que mon interdiction de sortie du territoire soit officielle. Tant que ça ne l’est pas, et bien, ils vont me suivre partout », pouvait-on lire sur sa page facebook. Nous y reviendrons…