Le très célèbre journaliste gabonais, Francis Sala Ngoua Beau est décédé le 24 décembre au Maroc où il vivait depuis près d’une décennie, a appris Gabonactu.com auprès de sa famille.
» Cette fois-ci il est parti« , a affirmé Christian Walter Ngouah Beau, frère ainé du journaliste.
Part cette courte réponse, Christian Walter Ngouah Beau a confirmé la brutale disparition de son frère dont le décès a été annoncé à plusieurs reprises dans les réseaux sociaux.
Journaliste émérite, Francis Sala Ngouah Beau avait quitté discrètement Libreville en 2009. Il s’était installé à Franceville où il a travaillé à Radio Nkoussou, une radio locale qui venait de lancer ses programmes.
Avant de se rendre à Franceville, Francis Sala Ngouah Beau, a travaillé comme directeur de la télévision privée TV+. Il a été l’un des piliers de la campagne électorale d’André Mba Obame, candidat à la succession à Omar Bongo Ondimba décédé au pouvoir le 8 juin 2009.
Au soir de la campagne électorale pour la présidentielle anticipée de 2009, Francis Sala Ngouah Beau avait fait des révélations contre son ancien candidat André Mba Obame qui aurait introduit des mercenaires dans le pays.
Exil déguisé au Maroc
Les partisans de Mba Obame avaient crié à la trahison. Lorsque ce dernier est tombé malade, le nom de Sala Ngoua Beau a une fois de plus été cité. Il a été accusé d’avoir remis au candidat Mba Obame un micro empoisonné lors d’un meeting de campagne. Le candidat était pris de vertiges alors qu’il commençait à peine à s’adresser à la foule.
Se sentant en insécurité, Francis Sala Ngouah Beau s’est rendu à Franceville avant de trouver « refuge » au Maroc où il travaillait à l’ambassade du Gabon dans l’équipe de communication.
Longue et riche carrière
Après ses études au Lycée national Léon Mba de Libreville et l’Université Omar Bongo (UOB), Francis Sala Ngouah Beau a intégré avec succès le monde de la communication. Il a été un excellent chroniqueur sportif à la radio panafricaine Africa N°1.
Après le succès à la radio, Francis Sala Ngouah Beau a démontré la profondeur de son talent lorsqu’il intègre TV+, la chaîne de télévision de référence au Gabon au début des années 2000.
Suivre les éditions des journaux télévisés présentés par lui était un culte pour les gabonais. Sa voix grave, son regard percutant et son visage massif étaient les principaux outils de son puissant charme.
La vedette des médias était aussi une grande vedette de la joie. L’homme était un bon vivant et les boites de nuit étaient son second studio.
La rédaction de Gabonactu.com présente ses condoléances à toute la corporation et à la famille biologique de ce chevalier du micro.