Proposé par le président de Les Démocrates Guy Nzouba Ndama lors de la rentrée politique de cette formation politique le samedi 14 décembre dernier, l’idée de la mise en place d’un “gouvernement de salut national” est loin d’avoir conquis le coeur de certains acteurs politiques. C’est le cas du Rassemblement pour la Patrie et la modernité (RPM) présidé par Alexandre Barro Chambrier qui a poliment décliné cette offre, estimant que la solution pour sortir du climat délétère que traverse le pays est l’alternance au sommet de l’Etat.
C’est à la faveur de la réunion du conseil exécutif de cette formation politique membre de la Coalition pour la nouvelle République autour de Jean Ping qu’a été examinée la proposition de constitution d’un gouvernement « de salut national » faite par l’ancien président de l’Assemblée nationale Guy Nzouba Ndama. Occasion pour le RPM de s’interroger sur l’opportunité d’une telle proposition et si celle-ci peut véritablement constituer une solution à la crise multiforme que connaît le pays.
Ainsi, par la voix de son porte-parole 2 Alain Michel Mombo Rassemblement pour la Patrie et la modernité a relevé que « plusieurs arrangements ont été essayés auparavant sans parvenir à des résultats probants ». Une position sans équivoque qui est aux antipodes de celle défendue par le président de Les Démocrates. Pour la formation politique chapeautée par Alexandre Barro Chambrier, « les solutions d’apaisement ne peuvent venir que si les problèmes de fond sont réglés, notamment, au sommet de l’Etat ».
Cette position du RPM rejoint sans doute celle d’une majorité de l’opinion nationale qui voit d’un mauvais oeil une telle proposition. Certains estimant qu’elle constitue ni plus ni moins qu’un appel de pied au pouvoir quand d’autres estiment que le réalisme politique devrait conduire chaque camp politique à réviser sa position. Pour l’heure, la formation politique d’Alexandre Barro Chambrier a appelé ses militants à redoubler de vigilance et à persévérer dans la lutte qu’ils mènent dans l’intérêt de l’émancipation du peuple gabonais.