Le Gabon vient d’obtenir un prêt de près de 91, 834 milliards de francs CFA de la part de la Banque africaine de développement (BAD). Cette enveloppe est destinée au financement de la phase 1 du Projet d’appui au secteur des infrastructures (Pasig).
Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement a approuvé, le 19 décembre 2019 à Abidjan, un prêt de près de 91,834 milliards de francs CFA, destiné à financer la phase 1 du projet d’appui au secteur des infrastructures (PASIG) au Gabon, assure un communique de l’institution financière panafricaine.
La phase 1 du PASIG consiste principalement en la construction et au bitumage de la section Ndendé-Doussala (49 km) et du pont frontalier entre le Gabon et le Congo, sur la rivière Ngongo, ainsi que la construction et le bitumage de 21 kilomètres de voiries à Libreville. Elle comprend aussi un appui institutionnel portant sur des études stratégiques capables d’alimenter une réserve de projets bancables dans le secteur routier.
«C’est un projet ambitieux pour le Gabon, une importante opération pour la Banque», a déclaré le directeur général adjoint de la Banque pour la région d’Afrique centrale, Racine Kane. «En contribuant aux efforts visant à relier le Gabon et le Congo par une infrastructure routière pérenne, praticable en toute saison, le projet permettra à la Banque de consolider son rôle d’accompagnement dans la mise en œuvre du Plan directeur consensuel des transports en Afrique centrale adopté en janvier 2004», a-t-il ajouté.
Selon la BAD, le Pasig est aligné sur les objectifs clés de la stratégie décennale de la Banque africaine de développement (2013-2022) ainsi que sur les cinq priorités stratégiques de la Banque, « High 5 », notamment celles relatives à l’intégration régionale et à l’amélioration des conditions de vie des populations africaines. Le programme s’inscrit aussi dans le Plan d’action 2019-2024 de développement urbain durable établi par la Banque, qui vise à apporter une réponse à un ensemble de défis auxquels sont exposées les villes du continent.
«Cette nouvelle opération est une réponse concrète qui permettra de relier le sud du Gabon au Transgabonais. C’est un projet inclusif qui concernera quelque 100 000 habitants, dont plus de la moitié sont des femmes», s’est réjoui le représentant-pays de la Banque africaine de développement au Gabon, Robert Masumbuko.
En 2012, la BAD a approuvé un financement de plus de 250 millions d’euros (165 milliards de francs CFA) pour l’aménagement des sections Fougamou-Mouila, Ndendé-Lébamba et Laléyou-Lastoursville.