Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment
Accueil
News
Politique
Article
Politique

Gel des recrutements : quand Nkoghe Bekale «attache du prix» à la violation d’une mesure gouvernementale
Publié le samedi 21 decembre 2019  |  Gabon Media Time
Le
© Autre presse par DR
Le Premier ministre Julien Nkoghe Békalé
Comment


Le clientélisme, le favoritisme ont encore de beaux jours devant eux en République gabonaise. On croyait ces maux combattus à en croire les discours empreints de valeur de l’exécutif. Pourtant Julien Nkoghe, Premier ministre, Chef du gouvernement a été pris en flagrant délit de violation d’une mesure gouvernementale relative au gel des recrutements en exigeant du directeur de l’Agence nationale pour la promotion et des investissements au Gabon (ANPI-Gabon), dossier à l’appui et lettre faisant foi qu’il engage dans son organisme des individus qu’il a choisis avec soin.

Après avoir fait des pieds et des mains pour faire intégrer dans le gouvernement et faire nommer à des postes de responsabilité dans l’administration, des membres de son clan les «Essibekang», Julien Nkoghe Bekale qui se sent pousser des ails, utilise des voies peu orthodoxes et abuse de sa qualité aux fins d’obtenir certaines faveurs, dont il pense avoir droit, en raison de la fonction qu’il occupe, et ce en mépris total des mesures prises par le gouvernement dont il est le premier des ministres.

A noter que le jeudi 21 juin 2018, le président de la République, chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba présidant un Conseil des ministres avait au terme de cette séance qui a vu la participation de l’ensemble des membres du gouvernement, pris plusieurs mesures visant à réduire le train de vie de l’Etat. De ces mesures, on retient entre autres, « l’interdiction de recrutement de la main d’œuvre non permanente, gel des recrutements en qualité de contractuel hors statut des agents déjà à la retraite, gel des concours, des mises en stage, des titularisations, avancements et reclassements pour une durée de trois (3) ans ». Des mesures qui du reste s’appliquent toujours à l’heure actuelle.

Desdites mesures prises par le président de la République himself, Julien Nkoghe Bekale, n’en a visiblement cure. Pour preuve, une lettre authentifiée parvenue à la rédaction de Gabon Media Time, signée du Directeur de cabinet adjoint de la primature, illustre clairement l’abus d’autorité, dont fait montre le premier ministre en tentant de faire embaucher des proches. Morceau choisi « Sur les hautes instructions du Premier ministre, chef du Gouvernement, j’ai l’insigne honneur de vous faire parvenir ci-joint, les dossiers de certains compatriotes pour un éventuel emploi auprès de votre entreprise, selon les indications données sur le tableau annexe…» pouvait-on lire.

Cette adresse qui porte en elle les germes du trafic d’influence illustre incessamment le fossée grandissant entre les discours moralisateurs et les actes posés par nos gouvernants, entre les prétendus coups de gueule contre la mauvaise gouvernance, approche visiblement frappée du sceau de l’enfumage.

Julien Nkoghe Bekale pourtant conscient de la décision du gel de recrutement attache du prix à la violation d’une mesure gouvernementale. Dit autrement, le Premier ministre, Chef du gouvernement, lequel conduit la politique globale de la Nation est pris en flagrant délit d’atteinte à une décision gouvernementale qu’il a lui-même portée et consacrée. Une violation d’autant plus grave qui l’adjoint aux vices qui gangrènent la République et qu’il dit lui même combattre à savoir la corruption, le clientélisme et le favoritisme. Il balaie ainsi du revers de la main le concept de « l’égalité de chance » cher au Chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba et sa vision pour le Gabon.

Sous l’autel de ses intérêts bassement égoïstes et de son nombrilisme à fleur de peau, Julien Nkoghe Bekale, vient de montrer qu’il est prêt à tout pour satisfaire ses aspirations personnelles. N’en déplaise aux Gabonais. Le président de la République, Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, appréciera.
Commentaires


Comment