Le bureau de l’Assemblée nationale a initié, le 18 décembre, l’examen de la demande de levée d’immunité parlementaire du député du siège unique du 2e arrondissement de la commune de Franceville, Justin Ndoundangoye. L’ex-membre du gouvernement intéresse les enquêteurs dans le cadre de l’opération anticorruption “Scorpion”.
Convoqué à la demande du premier vice-président de l’Assemblée nationale, Idriss Ngari, le bureau de la première chambre du parlement s’est réuni le 18 décembre 2019, pour examiner la levée d’immunité parlementaire du député du siège unique du 2e arrondissement de la commune de Franceville, Justin Ndoundangoye. Ce dernier est soupçonné de blanchiment de capitaux, détournements de deniers publics, concussion, faux et usage de faux, et complicité de détournement dans le cadre de l’opération anticorruption “Scorpion”.
Au cours de cette réunion inscrite dans le cadre de la seconde session ordinaire de la treizième législature qui s’achève le 31 décembre 2019, les membres du bureau de l’Assemblée nationale composé essentiellement du président, les six vice-présidents, les deux questeurs et les six secrétaires devaient étudier la recevabilité ou non de la demande de levée d’immunité parlementaire du député Justin Ndoundangoye, récemment entendu par le juge d’instruction.
Si la demande est retenue, une commission devra entendre le député mis en cause, lequel peut se faire assister d’un conseil, conformément à l’article 96 du règlement de l’Assemblée nationale. «Les conclusions de la Commission ad hoc sont portées à la connaissance du Bureau de l’Assemblée, lequel statue en application de l’article 38, alinéa 2 de la Constitution».
Dans le cadre de cette action de levée de l’immunité parlementaire, l’ancien ministre des Transports et des Travaux publics ayant rempli officiellement ses formalités administratives au secrétariat général de l’Assemblée nationale et récupéré ses attributs de député du 2e arrondissement de Franceville, le 11 novembre dernier, sera invité à laver son honneur.
Toutefois, certains observateurs assurent que si la demande venait à être rejetée à l’Assemblée nationale, le Parti démocratique gabonais dans sa démarche de soutien à l’action d’Ali Bongo, visant à assainir l’administration publique et parapublique, pourrait se saisir à travers son Conseil de discipline pour écarter Justin Ndoudangoye du parti dont il représente les couleurs au Parlement. Pour le moment, rien n’a filtré du conclave de ce 18 décembre.