Un congrès en gestation au PDG ?

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Publié le mercredi 18 decembre 2019 | Agence Gabonaise de Presse

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Gabon : Le PDG prépare sa mue

L’opinion enfle de rumeurs au sujet d’un possible congrès du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) à l’effet de poursuivre le nettoyage déjà entamé au sein du gouvernement et dans l’administration publique, tandis que d’autres pensent à de simples réaménagements sous la forme de nominations faites par le président du Parti, Ali Bongo Ondimba.

Au lendemain des interpellations des cadres des administrations et d’anciens ministres, plusieurs sujets nourrissent les conversations dans l’opinion. Au nombre de ceux-ci, figure l’organisation annoncée, dans les jours à venir, d’un éventuel congrès du Parti démocratique gabonais. En effet, depuis plusieurs jours, des rumeurs persistantes font état de la tenue, le 27 décembre prochain, d’un congrès du PDG, convoqué par le président de cette formation politique, Ali Bongo Ondimba.

La première tendance qui soutient cette affirmation indique que ces assises vont marquer un nouveau départ, en prélude à l’élection présidentielle de 2023. De même, ce sera l’occasion de réorganiser le parti en interne avec en prime, le débarquement de plusieurs militants aux postes de responsabilité voire, leur mise à l’écart certaine.

Et, les militants concernés ici seraient les proches de l’ancien directeur de cabinet, Brice Laccruche Alihanga, en détention préventive à la prison centrale de Libreville. Lesquels militants seraient accusés de complot contre le parti. Il se dit que ce changement toucherait le secrétariat exécutif. Ce qui fait dire aux tendancieux de la tenue d’un congrès, qu’il pourrait être question pour le président du PDG, de mettre en place une nouvelle équipe de fidèles et se débarrasser des taupes et autres comploteurs, pour l’élection présidentielle à venir.

«Le parti était déjà envahi par de nouveaux croyants qui ont réussi à noyer le gros poisson. A tel point qu’on ne savait plus où on allait. Compte tenu de la situation, des changements en interne s’imposent pour permettre au parti de maintenir sa présence sur le terrain et de conserver le pouvoir au sortir de la prochaine élection présidentielle», nous a confié un militant du PDG.

La deuxième tendance, quant à elle, pense qu’il ne serait pas possible d’organiser un congrès. D’abord parce qu’une telle organisation nécessite la mobilisation d’énormes moyens financiers, si l’on se réfère aux précédents congrès. Ensuite, parce que le président du parti pourrait tout simplement procéder à des nominations de responsables, conformément aux statuts du PDG.

«Actuellement, l’organisation d’un congrès n’est pas d’actualité au sein du parti. L’organisation d’un congrès coûte cher. La tenue d’un congrès nécessite préalablement trois mois de préparation», a déclaré un autre militant.

La dernière tendance qui ne s’inscrit pas dans les deux premières, estime que l’heure n’est pas à la dispersion des énergies, mais au retour à la sérénité au sein du PDG, eu égard aux échéances électorales à venir. Notamment, les prochaines élections sénatoriales de 2021 et, surtout, l’élection présidentielle de 2023.

«L’heure est à la sérénité. Nous avons des élections présidentielles qui nous attendent en 2023, selon la Constitution de la République. Nous avons l’ambition de conserver le pouvoir. Dans cette optique, il nous faut nous appuyer sur notre devise, à savoir, Dialogue-Tolérance-Paix, dans l’intérêt du parti», a affirmé un autre militant.

En dépit de toutes ces tendances, toujours est-il que les yeux et les oreilles des militants en particulier, et de la classe politique en général, sont désormais rivés vers la hiérarchie du parti au pouvoir. Une hiérarchie qui se devrait de situer les militants sur la question, tout en les mettant à l’abri des rumeurs.

Stéphane Nguéma

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