Dissolution du gouvernement : Nkoghe Bekale défend sa peau

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Publié le mercredi 18 decembre 2019 | Gabon Review

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Le Président de la République, Son Excellence Ali Bongo Ondimba, a reçu en audience le Premier ministre chef du gouvernement M. Julien Nkoghé Békalé
Lundi 29 Avril 2019. Le Président de la République, Son Excellence Ali Bongo Ondimba, a reçu ce jour en audience le Premier ministre chef du gouvernement M. Julien Nkoghé Békalé pour faire le point sur l’actualité et les activités du gouvernement

La proposition de Guy Nzouba Ndama de dissoudre l’Assemblée nationale et le gouvernement n’a manifestement pas laissé Julien Nkoghe Bekale indifférent. Le Premier ministre a exprimé son désaccord à travers un tweet le 16 décembre.

Julien Nkoghe Bekale n’a pas du tout apprécié la proposition de dissolution du gouvernement et de l’Assemblée nationale faite par Guy Nzouba Ndama. Ce dernier accuse plusieurs députés et ministres d’avoir «outrageusement» abaissé leurs statuts et fonctions pour faire allégeance à Brice Laccruche Alihanga, l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo.

Pour le président du parti Les démocrates (LD), la crise socioéconomique et politique dans laquelle est empêtré le Gabon a été amplifiée par les «dérapages constitutionnels occasionnés par le zèle immodéré» de l’ex-directeur de cabinet du président de la République. Sous ce regard, plusieurs ministres et députés seraient trempés dans la fange qui a conduit à l’incarcération de ce dernier à la prison centrale de Libreville. D’où l’appel à la dissolution du gouvernement et celle de l’Assemblée nationale.

Le Premier ministre s’oppose radicalement à cette proposition car, pour lui, «le gouvernement actuel est l’émanation de l’Assemblée nationale, deux institutions légitimes qui travaillent à la satisfaction progressive des préoccupations des Gabonais», a twitté Julien Nkoghe Bekale. Alors que le pays est plongé dans ce que certains qualifient d’affaire politico-judiciaire dont seul le pouvoir en place a le secret, Julien Nkoghe Bekale qui, en plus d’être le chef du gouvernement, est le député de la commune de Ntoum, semble défendre sa peau.

Nommé chef du gouvernement lors du règne de Brice Laccruche Alihanga au plus fort de l’AVC d’Ali Bongo, il est soupçonné d’être l’un des proches de l’ex-collaborateur d’Ali Bongo, qui échappent pour l’heure à la croisade anticorruption en cours. Présenté par plusieurs sources comme «président d’honneur de l’Ajev», l’empire du “dircab”, il ne s’en est pas défendu. D’aucuns estiment que sa sortie après l’appel de Nzouba Ndama cache mal sa fébrilité. Ces indiscrétions qui présagent son éviction indiquent qu’«il pourrait subir le même sort que Tony Ondo Mba». Mais à en croire le post du Premier ministre, la sortie de Nzouba Ndama n’est qu’un subterfuge de l’opposition qui veut exister. «Les prochaines élections auront lieu dans 4 ans, l’opposition pourra se soumettre à la sanction du peuple», conclu son tweet.

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