Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé, le 16 décembre, les quatrième et cinquième revues de l’accord élargi en faveur du Gabon. Il a ainsi approuvé un décaissement de 123,5 millions de dollars, soit environ 72, 6 milliards de francs CFA.
L’aboutissement du dossier du Gabon pour les quatrième et cinquième revues, au titre du mécanisme élargi de crédit (MEDC) est effectif avec l’approbation, le 16 décembre 2019, par le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) d’un décaissement de décaissement de 123,5 millions de dollars, environ 72, 6 milliards de francs CFA.
En cumulant les montant versé par le FMI dans le cadre de ce programme visant à accompagner les pays aux prises avec de graves déséquilibres de balance des paiements à cause d’obstacles structurels ou qui affichent une croissance lente et une position de balance des paiements intrinsèquement fragile, le Gabon reçoit un total des décaissements effectués se chiffrant à environ 518,5 millions de dollars, soit 304, 8 milliards de francs CFA.
L’institution de Breton Woods indique que lors de l’achèvement des quatrième et cinquième revues, le Conseil d’administration a également approuvé la demande des autorités sollicitant une dérogation pour non-observation de critères de réalisation relatifs à des créances du secteur bancaire et de la banque centrale sur l’administration centrale, leur demande de dérogation pour non-observation d’un critère de réalisation relatif aux arriérés de paiements extérieurs, ainsi que le rééchelonnement des décaissements dans le cadre du programme.
À l’issue des débats du Conseil d’administration, le directeur général adjoint et président par intérim de cette réunion, Mitsuhiro Furusawa, déclaré que «les résultats obtenus par le Gabon dans le cadre du programme appuyé par l’accord conclu avec le FMI au titre du mécanisme élargi de crédit ont été globalement satisfaisants». «L’amélioration des conditions macroéconomiques s’est poursuivie, avec une accélération moyenne de la croissance, une amélioration des positions budgétaire et extérieure et une réduction de la dette publique. Des réformes ambitieuses sont encore nécessaires pour susciter une croissance plus élevée, plus inclusive et plus résiliente», a-t-il dit.
Il a également invité à «accroître les recettes intérieures et à maîtriser les dépenses non prioritaires, tout en protégeant l’investissement et en renforçant la protection sociale». «Il est important aussi d’améliorer la gestion des finances publiques et l’efficience de l’investissement public pour rehausser les perspectives de croissance», a-t-il ajouté.
L’accord élargi triennal appuyé par le FMI en faveur du Gabon a été approuvé par le Conseil d’administration le 19 juin 2017. Le programme de réformes économiques du gouvernement ayant pour objectif de rétablir la stabilité macroéconomique et de jeter les bases d’une croissance inclusive et à assurer la viabilité de la dette au niveau national et à contribuer à la stabilité extérieure de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac).