Dans les tiroirs des ministères des Mines et des Travaux publics depuis plusieurs mois, le projet de construction d’une seconde voie ferrée censée renforcer l’existante, dont l’instabilité est préoccupante, a été récemment présenté à Vincent de Paul Massassa et Léon Bonda Balonzi par la China Railway International Group (Crig). Les deux nouveaux ministres des Mines et des TP n’ont pas manqué d’émettre quelques réserves sur la matérialisation dudit projet.
Si aucune date précise n’a encore été fixée, la construction d’une seconde voie ferrée au Gabon n’apparaît pas moins comme une nécessité pour les autorités. Alors que le programme de remise à niveau de la voie ferrée (PRN) se poursuit, la China Railway International Group (Crig), qui intervient déjà dans ce Programme, se positionne depuis des mois comme le partenaire idéal du Gabon en vue de la matérialisation de ce projet censé renforcer le chemin de fer existant devenu vétuste et accidentogène.
Directeur marketing, Xing Xiangyang a récemment renouvelé le souhait de Crig International d’accompagner le Gabon à l’occasion d’une audience avec les nouveaux ministres des Mines et des Travaux publics. «La ligne qui existe actuellement ne peut pas couvrir entièrement le transport des mines dont la quantité est importante», juge le représentant de la filiale du congloméra chinois China Railway.
Si la Crig International veut investir dans la construction d’une 2e voie ferroviaire au Gabon, c’est parce qu’elle a conscience de ce que le secteur des mines est parmi les piliers de l’économie nationale «51% de l’économie gabonaise vient de la voie ferrée. Aussi, souhaitons-nous participer au développement du pays en créant une seconde voie permettant une exploitation optimale des différents sites miniers présents sur la voie».
S’étant montrés intéressés par le projet de la Crig International, Vincent de Paul Massassa et Léon Bonda Balonzi n’ont pas moins exhorté l’entreprise chinoise à approfondir les études de faisabilité. Les résultats de celles-ci pourraient par la suite être présentées au Premier ministre qui jugera de leur pertinence avant de présenter l’opération proprement dite au président de la République.