Lors de la rentrée politique de son parti effectué le 14 décembre à Mouila, dans la province de la Ngounié, Guy Nzouba Ndama a appelé Ali Bongo a initié un dialogue multidimensionnel et exigé que les “pervers financiers” remboursent l’argent volé.
Les démocrates sont-ils inquiets de la trajectoire prise par le Gabon depuis l’accident vasculaire cérébral d’Ali Bongo ? Guy Nzouba Ndama et ses camarades sont plus qu’inquiets. Lors de la rentrée politique de son parti, le 14 décembre à Mouila, dans la province de la Ngounié, Guy Nzouba Ndama a appelé à la «restauration du Gabon».
Dans cet appel de Mouila, l’ancien président de l’Assemblée nationale a invité Ali Bongo à initier un dialogue avec tous les acteurs de la société gabonaise, pour sortir le pays de cette spirale négative. «Je demande en tant que leader d’opinion, en tant que représentant de tous ceux qui se réclament du parti Les démocrates, au président de la République de rassembler la classe politique, les syndicats, la société civile, les présidents des conseils municipaux et départementaux, les chefs de canton, les chefs de regroupement de villages», a appelé Guy Nzouba Ndama.
L’objectif de ce dialogue multidimensionnel sera de «présenter la situation synoptique du pays qui réclame non pas de réflexions et des solutions partisanes, mais un nettoyage concerté de la maison Gabon». Car, «le courage c’est de rechercher la vérité et de la dire», a affirmé le président de LD.
Ce dernier s’est également exprimé sur le scandale financier révélé par l’opération Scorpion en cours et qui, selon lui, ternit l’image du Gabon. «Sous réserve de la présomption d’innocence reconnue par nos lois, le peuple gabonais auquel nous nous associons est en droit de réclamer, ou du moins, d’espérer de la justice rendue en son nom, qu’elle réserve des sanctions fortes et exemplaires à l’adresse des pervers financiers reconnus coupables», a réclamé Guy Nzouba Ndama qui exige que ces sanctions soient «assorties du remboursement des montants détournés».
L’appel de Mouila intervient après un long mutisme de ce parti de l’opposition considéré par bien d’observateurs comme la première force de l’opposition gabonaise au regard de sa représentativité à l’Assemblée nationale. Soupçonné d’être sur la ligne de départ des candidats pour la présidentielle en 2023, Guy Nzouba Ndama a invité, dès le début de son discours, ses frères d’armes à l’unité. «C’est ensemble que nous allons conquérir le pouvoir politique, ensemble que nous travaillerons au développement de notre pays», leur a-t-il dit.