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Nomination de Nourredin Bongo : L’opposition gabonaise à nouveau divisée
Publié le dimanche 15 decembre 2019  |  LaLibreville.com
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© LaLibreville.com par DR
Nourredin Bongo Valentin, coordinateur des affaires présidentielles
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Si une partie de l’opposition a tiré, non sans arrières pensées politiques, à boulet rouge sur le fils aîné d’Ali et Sylvia Bongo Ondimba suite à sa nomination au poste de coordinateur des affaires présidentielles le 5 décembre dernier, une autre partie appelle elle à la tempérance et à la modération, mettant en garde contre « tout procès d’intention » fondé sur « un délit de patronyme ».

Si le débat sur la nomination de Nourredin Bongo Valentin à un poste au sein la Présidence de la République a fait long feu, ne durant en réalité que quelques jours, il a eu pour effet de montrer les fractures profondes qui traversent de part en part l’opposition gabonaise.

Certes, une partie d’entre elle a, de manière attendue, dénoncé avec virulence cette nomination. C’est le cas d’Alexandre Barro Chambrier, le leader du RPM, du collectif Appel à agir, de Zacharie Myboto, ou, avec plus de retard, de Jean Ping, qui tous ont fustigé, dans les mêmes termes, qui une « tentative de succession monarchique », qui une « dévolution filiale du pouvoir. »

Une indignation très politique, loin d’être monolithique

Si cette indignation est en réalité très politique – il s’agit pour les différents leaders de l’opposition d’en apparaître comme le leader, d’où une course à l’échalote pour savoir qui parlera le premier et le plus fort à ce sujet ; et pour cela, il est indispensable de retenir l’attention des médias -, elle n’est pas, loin de là, monolithique.

Ces derniers jours, plusieurs voix, et non des moindres, se sont élevées au sein de l’opposition pour s’inscrire en faux par rapport à un débat qui semble, aux yeux des Gabonais, largement prématuré. « Les politiciens et les médias discutent comme si Nourredin Bongo avait annoncé sa candidature à l’élection présidentielle. C’est grotesque », confie Marc, un enseignant de Port-Gentil.

Guy Nzouba-Ndama appelle à la mesure et à la tempérance

Dans un courrier adressé dimanche 8 décembre et signé de son porte-parole, Guy Arlain Nang Engo, Roland Désiré Aba’a Minko, un ancien candidat à la présidentielle de 2016, membre de l’opposition radicale, a adressé, depuis sa cellule de la prison centrale de Libreville (où il est incarcéré suite à la commission de graves infractions en 2017), ses « sincères félicitations » au jeune coordinateur général des affaires présidentielles.

Sans aller jusque-là, le président des Démocrates, Guy Nzouba-Ndama, dont le parti est le premier groupe d’opposition à l’Assemblée nationale avec dix députés, a lui fait savoir qu’il « ne souhait(ait) pas participer à l’instruction d’un procès d’intention où la spéculation tient lieu de preuve », dénonçant « l’instrumentalisation politique » d’un tel débat qui ne sert selon lui « qu’à faire du bruit dans les médias ». Une critique directe à l’encontre de Jean Ping, Alexandre Barro Chambrier ou encore du collectif Appel à agir, notoirement connu pour son obsession des lumières médiatiques.

Un procès d’intention fondé sur un délit de patronyme

Hier samedi, sur sa page Facebook, l’opposante Estelle Ondo, redevenue député du 2ème arrondissement d’Oyem après un passage au gouvernement, a remis un peu de rationalité dans un débat qui en manquait singulièrement, mettant en garde contre « tout procès d’intention » fondé sur « un délit de patronyme. »

« Il faut se garder de tout procès d’intention (et) juger Noureddin Bongo Valentin à l’épreuve de son humilité (éthique) et de son efficacité (politico-administrative) dans le respect des bornes légales et constitutionnelles qui fondent l’Etat de droit démocratique », a fait valoir la députée d’Oyem. Pointant un possible « délit de patronyme », celle-ci a rappelé que « La République ne juge(ait) pas en fonction du patronyme, de l’ethnie ou de la couleur de la peau, mais du sens de l’intégrité, du dévouement et de l’efficacité (action, résultat). » Du bon sens en somme.
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