Nommé à la suite des révélations du scandale financier de la Gabon Oil Compagny, dont l’ex-administrateur directeur général Christian Patrichi Tanasa est actuellement en détention à la prison centrale de Libreville, le nouveau président du Conseil d’administration de la société pétrolière nationale entend faire observer les valeurs d’éthique, de déontologie et surtout de patriotisme au sein de la structure.
Au centre d’un scandale financier sans précédent révélé par l’opération dite Scorpion lancée par les services spéciaux à l’initiative du président de la République, la Société nationale des hydrocarbures (SNH ou Gabon Oil Compagny) a l’obligation de corriger son image fortement écornée ces dernières semaines. Nommé à la faveur du Conseil des ministres du 5 décembre, Maurice Dikongo compte bien changer la perception de l’opinion et conserver la confiance des partenaires du Gabon vis-à-vis de cette structure dont d’anciens responsables sont actuellement soupçonnés de malversations financières, y compris l’ex-ADG Christian Patrichi Tanasa en détention à la prison centrale de Libreville.
Installé officiellement dans ses nouvelles fonctions, jeudi 12 décembre, le président du Conseil d’administration de la GOC a exhorté ses collaborateurs «à faire montre de plus de patriotisme quant à la gestion de chose publique et à respecter les règles de bonne gouvernance chères au président de la République».
«Tout au long du séjour que j’entame aujourd’hui à Gabon Oil Compagny, je serai attentif aux questions d’éthique, en même temps que je concentrerai sur les aspects ou facteurs susceptibles d’avoir une incidence sur l’image et la rentabilité de l’entreprise. Enfin, j’entends impulser une collaboration franche et cordiale avec la direction générale de la GOC afin de permettre à nos entités de jouer librement leur partition au sein de l’entreprise», s’est-il engagé en présence de Vincent de Paul Massassa, le ministre du Pétrole, du Gaz, des Hydrocarbures et des Mines.
La GOC, un outil au service de l’Etat
A la tête du Conseil d’administration de la GOC, Maurice Dikongo veut faire de la société un outil au service de l’Etat dans la lutte contre la pauvreté et pour le développement du pays. «Dans une économie de marché comme la nôtre, l’entreprise est la structure de base sur laquelle s’appuie l’Etat pour satisfaire les besoins des populations et créer la richesse lui permettant de répondre aux divers impératifs liés au développement. La GOC, en tant que société d’Etat est encore plus concernée dans ce processus, et notre mission en qualité de gestionnaire de l’entreprise s’inscrit singulièrement dans un souci de performance et d’obligation de résultat», a rappelé le nouveau PCA.