Coordination des affaires présidentielles : Ali Akbar Y’Obegué défend bec et ongles Noureddin Bongo

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Publié le jeudi 12 decembre 2019 | Gabon Review

© Autre presse par DR
Ali Akbar Onanga Y’Obegue, député du 1er siège de la Lékoni-Lékori

Ali Akbar Onanga vient de voler au secours de Noureddin Bongo, pris à partie depuis sa nomination au poste de coordinateur des affaires présidentielles. Sur Facebook, l’ancien membre du parti au pouvoir a estimé que le fils d’Ali Bongo a été nommé au nom du principe de l’égalité de tous les citoyens devant loi, tel que prescrit par la Constitution.

Bien qu’exclu du Parti démocratique gabonais (PDG), Ali Akbar Onanga Y’Obegué se dit fidèle à Ali Bongo. Le 10 décembre, sur sa page Facebook, il a décidé de prouver sa loyauté en volant au secours de Noureddin Bongo, dont la nomination au poste de coordinateur des affaires présidentielles fait jaser.

«Il n’y a rien du point de vue juridique qui soit contestable dans la décision prise» a-t-il dit, répondant à l’opposition qui aurait jugé «anticonstitutionnelle» la nomination du fils aîné d’Ali Bongo. «Il n’est indiqué nulle part que le vice-président a l’exclusivité d’assister le président de la République», a-t-il soutenu.

Pour lui, Ali Bongo, dans son «bon droit», a décidé de «confier à un compatriote dont les compétences et l’expérience permettent de jouer ce rôle, en plus d’avoir une totale confiance en lui pour l’accompagner dans l’accomplissement de sa haute et lourde mission au service du peuple gabonais». Dénonçant une sorte de «délit de patronyme», Ali Akbar Onanga affirme que Noureddin Bongo a été nommé au nom du principe de l’égalité de tous les citoyens devant loi, tel que prescrit par la Constitution gabonaise. «Vous ne pensez pas que si le constituant avait voulu empêcher que le président de la République nomme un compatriote en raison de son origine familiale, il l’aurait écrit ?», a-t-il questionné.

Ali Akbar Onanga assure que Noureddin Bongo a les compétences et l’expérience qu’il faut pour assumer ses charges. Selon lui, Noureddin Bongo dispose sur le plan politique «d’une bonne expérience en raison non seulement de son activité dans les instances de l’UJPDG, mais surtout les Gabonais ont vu ce jeune compatriote très impliqué dans l’organisation de la campagne présidentielle 2016 pour le compte du candidat Ali Bongo Ondimba». «Arrêtez donc de distraire le peuple avec vos élucubrations !», a-t-il exprimé accusant par ailleurs le PDG et le gouvernement de forfaiture.

Ali Akbar accuse le pouvoir de forfaiture

Ayant voulu que le gouvernement de Julien Nkoghe Bekale et la PDG prennent la défense de Noureddin Bongo, Ali Akbar dénonce le «silence assourdissant» du pouvoir et se dit étonné, écœuré et désolé mais pas surpris de leur attitude. Pour lui, c’est «comme si l’un et l’autre étaient soit gênés aux entournures, soit en accord avec les critiques en cours». «Dans les deux cas, pour moi ce silence est révélateur de la forfaiture qui s’est installée, du sommet à la base, depuis un certain temps, au sein de ces deux instances du pouvoir sensés servir loyalement et fidèlement le président de la République et le soutenir en tout temps et en toutes circonstances», a-t-il étayé.

Tombé en disgrâce lors du règne de Brice Laccruche Alihanga, Ali Akbar ferait-il la cour à Noureddin Bongo en vue de revenir aux affaires ? Certains pensent que oui. L’avenir devrait confirmer ou infirmer cette hypothèse.

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